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Dame Eurian de Nevers
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Erian de Nevers - Gravure  de Pierre Lamésangère reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur


Article extrait du recueil des gravures, sauf italiques

« Tout la monde, dit Paradin, étoit lors fort déréglé et débourdé en accoustremens, et surtout les accoustremens de teste des dames étoient fort étranges : car elles portoient de hauts atours sur leur testes, et de la longueur d’une aulne ou environ, aigus comme des clochers, desquels dépendoient par derrière de longs crêpes à riches franges comme etendards. » (Paradin, Annales de Bourgogne.}

Un Carme (prètre) de la province de Bretagne prêcha contre cette mode sans pouvoir l’anéantir ; il enpêcha seulement les femmes de se montrer coiffées de la sorte à ses sermons.

« Après son département, dit le même Paradin, les dames relevèrent leurs cornes, et firent comme les limaçons, lesquels quand ils entendent quelque bruit, retirent et resserrent tout bellement leurs cornes : ensuite le bruit passé, soudain ils les relèvent plus grandes que devant: ainsi firent les dames ; car les Hennins ne furent jamais plus grands, plus pompeux et superbes qu’après le département du Carme. Voilà ce que l’on gagne à s’opiniastrer contre l’opiniastreté d’aucunes cervelles. »

Hennin, est une abréviation de gehennin ; et ce mot vient de gehenner, incommoder.

Eurian semble ne pas exister.
Est-ce une représantation fictive de ce personnage de roman ? (voir ci-dessous)




Gravure provenant d'un recueil de 70 gravures
sur les femmes française du XIIe au XVIIIe siècle

(collection personnelle)

Texte ci-dessous extrait de la préface de l'ouvrage Gérard de Nevers et de la belle Euriant sa mie, publiée en 1792 par Louis-Élisabeth Trassan de La Vergne,

Ré-édition de Lhistoire de tresnoble et chevaleureux prince Gerard comte de Nevers... et de la tresvertueuse et treschaste princesse Euriant de Savoye samye
- 1er septembre 1526 -
ouvrage qui est lui-même une ré-édition de la version en prose du « Roman de la violette » (Li roumans de Gerart de Nevers et de la violete) attribuée à Gerbert de Montreuil. - 1227/1229

Histoire de Gérard de Nevers et de la belle Euriant sa mie

Préface :
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Je dirai seulement que cet Ouvrage est un pur Roman, puisqu’il n’y a même jamais eu un Gérard Comte de Nevers, ni une Euriant de Savoye, si l’on en doit croire les Généalogies de ces Maisons. J’ajouterai que quelques recherches que j’aie faites, je n’ai pu découvrir le nom de l’Auteur de ce Roman, et que je n’ai pas non plus jugé à propos de rapporter les généalogies des personnes de qualité qui étaient à la Cour de Louis le Gros ; j’ai cru cela assez inutile et même assez incertain, et qu’il suffisait de savoir que Charles de Clèves, Comte de Nevers et d’Eu, à qui l’Auteur inconnu dédie son Ouvrage , était fils d’Angilbert et qu’il épousa le 25 Janvier 1504 Marie d’Albret, Comtesse de Rethel, fille aînée et héritière de Jean d’Albret, Seigneur d’Orval, et de Charlotte de Bourgogne ; et qu'il mourut en prison au Château du Louvre à Paris le 27 Août 1521.

Est nommée dans le texte ci-dessus une Euriant - Dans la mesure ou Eurian n'existe pas non plus, vu le contexte (femme de duc de Nevers), il semble que la gravure veuille effectivement représenter l'inexistante Euriant de Savoie, dans un costume du 15ème siècle.

 

 

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