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La statuaire de la Cour du Louvre à Paris

 

 

Grande façade du Muséum d'histoire natuerlle - © Norbert Pousseur

Les deux ailes de la Cour Napoléon du Louvre, depuis sa façade principale



Grande façade du Muséum d'histoire natuerlle - © Norbert Pousseur

La façade principale de la Cour Napoléon du Louvre

 

Grande façade du Muséum d'histoire natuerlle - © Norbert Pousseur

Une des ailes de la Cour Napoléon, avec ses personnages illustres
en statues, dominant les touristes assis sur les bancs.

 

Grande façade du Muséum d'histoire natuerlle - © Norbert Pousseur

Le même aile que ci-dessus

 

Grande façade du Muséum d'histoire natuerlle - © Norbert Pousseur

Une des rangées des statues de la Cour Napoléon.


 

Les soixante-dix statues ornant les façades de la cour Napoléon du Louvre,
datant des années 1850

 

 

Le Palais du Louvre.

Le Louvre peut être présenté comme la première maison royale de France. On s’est occupé de l’étymologie de son nom, mais on n’a rien trouvé de bien certain à cet égard. Les uns ont cru qu’il signifiait l’ouvrage par excellence, ou le chef-d’œuvre, et que l’on a dit le Louvre pour l’œuvre ou l’ouvrage. D’autres ont eu recours, avec raison, à la langue saxonne, et avancent qu’en saxon lover signifie château. Quelques autres font venir cette dénomination de ce que le Louvre était situé dans un lieu propre à la chasse au loup, ce qui lui avait valu dans des anciens titres le nom de Lupara. Ce même nom fut donné depuis à toutes les maisons royales.
L’origine du Louvre est le thème d’une foule d’opinions contradictoires ; mais ce qui est bien constant, c’est que sous le règne de Philippe-Auguste, le Louvre était un château, et qu’il s’appelait le Louvre. Ce prince le dégagea de diverses redevances qu’il payait annuellement aux religieux de Saint-Denis de la Châtre, à l’évêque et au chapitre de Paris, comme étant en partie enclavé dans la circonscription de leurs seigneuries.
Par l’ancienne situation du Louvre, on juge que ce château avait été bâti à deux fins, pour servir de maison de campagne à nos rois, et pour servir de forteresse. Cependant Paris s’accrut si rapidement, qu’en peu de temps le Louvre fut environné de maisons et de rues. Malgré cela, lorsque Philippe-Auguste fit tracer l’enceinte de Paris qui date de son règne, on évita d’y enclaver le château royal.
Le plan de l’ancien Louvre s’étendait, sous la figure d’un rectangle, depuis la Seine jusqu’à la rue de Beauvais, laquelle est détruite depuis les projets de jonction du Louvre et des Tuileries ; et depuis la rue Froidmanteau jusqu’à la rue du Coq. C’était une suite de bâtiments si simples d’architecture, que leurs façades continues ressemblaient à quatre pans de murailles percées à l’aventure de petites croisées les unes sur les autres, sans aucune symétrie. Ces bâtiments étaient d’ailleurs flanqués d’un grand nombre de tours, et environnés de fossés larges et profonds ; au centre était la grande cour, dont les dimensions étaient de trente-quatre sur trente-deux toises. Au centre s’élevait une grosse tour nommée spécialement la Tour-du-Louvre. Les autres tours étaient la tour de la Librairie, celle de l’Horloge, du Bois, de l’Écluse, de l’Armoirie, de la Fauconnerie, de la Taillerie, de la Grande et de la Petite-Chapelle, du Pont-des-Tuileries, etc. Les corps-de-logis étaient à deux étages sous Philippe-Auguste ; Charles V les fit rehausser de cinq ou six toises et couronner de terrasses. Plusieurs basses-cours communiquaient à la cour principale.

De la Tour-du-Louvre relevaient jadis les grands fiefs et seigneuries du royaume. Un fossé d’une largeur et d’une profondeur considérables régnait au pourtour. Elle tenait à la cour par un pont de pierre d’une seule arche, et par un pont-levis ; et au château, par une galerie de pierre, qui aboutissait au grand escalier du corps de derrière. L’on y montait par un escalier fermé par bas d’une porte de fer. Sur le pignon du pont-levis était la figure de Charles V tenant un sceptre, sculptée par Jean de Saint-Romain, moyennant 6 livres 8 sous parisis qu’on lui donna. La Tour-du-Louvre a été pendant longtemps le dépôt des trésors et épargnes de nos rois ; elle fut aussi destinée à recevoir des prisonniers d’État. Parmi ces prisonniers on compte trois comtes de Flandre, et Enguerrand de Coucy, lequel y fut conduit par le commandement de saint Louis, pour avoir fait pendre injustement trois jeunes gentilshommes flamands qui avaient chassé des lapins sur ses terres ; Enguerrand de Marigny, Jean de Grailly, Captal de Buch, qui y mourut de chagrin. Le dernier prisonnier qu’on y ait mis est Jean II, duc d’Alençon. Dans la suite, le château de Vincennes, la Bastille, la tour de Bourges, le château d’Angers, et autres lieux fortifiés, servirent de prisons d’État.
La tour de la Librairie était ainsi nommée parce qu’elle contenait la bibliothèque du roi Charles V, la plus nombreuse et la mieux conditionnée de son temps. Neuf cents volumes environ la composaient ; ce qui était beaucoup à une époque où  l’imprimerie était inconnue.
Le grand portail du Louvre était du côté de la rivière. Parmi les jardins, celui qui était nommé le Parc était le long de la rue Froidmanteau, et a subsisté jusqu’à Louis XIII.

Les rois de France ne logèrent que rarement au Louvre jusqu’à François Ier ; et sous ce dernier prince, ce palais était en si mauvais état, qu’il fallut y faire des réparations pour loger l’empereur Charles-Quint, en 1539.
Cependant François Ier, qui avait commencé dès 1028 un nouveau bâtiment au Louvre, sur les dessins de Pierre Lescot, abbé de Clagny, laissa à son fils Henri II le soin de le continuer et de l’achever ; Notre célèbre Jean Goujon fut chargé de la sculpture. Le Louvre, tel que nous le voyons aujourd’hui, fut ainsi commencé sous François Ier, et achevé en partie sous Henri II. Louis XIII a fait bâtir le pavillon de l’Horloge, et c’est Louis XIV qui lui a donné son plus bel ornement, la fameuse colonnade que l’on doit au génie de Claude Perrault : on sait que le cavalier Bernin fut appelé d’Italie pour exécuter cette façade du Louvre, et que cet artiste donna de nouveaux plans qui ne furent point approuvés par le ministre Colbert.
La façade du côté de la Seine date du temps de l’empire ; on complète encore les travaux de détail, et ceux que les dégradations occasionnées par la vétusté ou l’intempérie des saisons ont rendues nécessaires.

La grande façade du Louvre est du côté de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois ; elle a quatre-vingt-sept toises et demie de longueur. La principale porte est dans l’avant-corps du milieu, qui est décoré de chaque côté de huit colonnes couplées et terminées par un fronton, dont la cymaise est de deux pièces de cinquante-quatre pieds de longueur sur huit de largeur, et dix-huit pouces d’épaisseur. La façade du côté de la Seine présente aussi trois ordres de fenêtres et est orné de pilastres cannelés. Le palais est de forme carrée, et présente à l’intérieur de la cour, laquelle a soixante-trois toises (~115m) sur chaque dimension, quatre faces de bâtiments qui offrent à la vue plusieurs pavillons et corps-de-logis. Tout l’édifice est de trois ordres ou étages, et les avant-corps sont enrichis de colonnes. Des bas-reliefs ajoutent au luxe de ces façades, bas-reliefs qu’on doit au ciseau de Goujon, de Sarrazin, et de plusieurs sculpteurs modernes connus. Quatre vestibules spacieux conduisent à l’intérieur des appartements et correspondent à des escaliers parmi lesquels on distingue celui de la façade de Perrault, pour ses formes grandioses et monumentales. Les appartementss du Louvre n’ont point encore de destination spéciale et sont encore occupés par les ouvriers qui les restaurent. Ils ont servi depuis quelques années aux séances d’ouverture de la chambre des députés, à l’exposition bisannuelle des tableaux, à celle des produits de l’industrie. Le rez-de-chaussée du Louvre est occupé par deux musées : celui des antiques, qui est un département du musée Royal, et par le musée d’Angoulême.

La façade nord et la façade occidentale du Louvre ont été dégagées des masures qui les obstruaient. Un projet, dont l’exécution a été commencée sous l’empire et qui se poursuit toujours, quoique avec moins d’activité, permet de croire que le Louvre sera un jour à venir joint aux Tuileries par une double galerie : l’une qui longe la Seine et qui existe depuis longtemps ; l’autre qui part du pavillon nord-ouest du Louvre, et dont l’extrémité se joint au pavillon de Marsan.
Il y aurait un volume à écrire sur les bas-reliefs, les ornements et statues qui servent de décoration fixe au palais du Louvre. Comme théâtre historique, ce lieu n’est pas moins riche en souvenirs et anecdotes : demeure de Charles IX et de Henri IV, le Louvre fournit à Clio des faits qu’elle juge avec sévérité, et beaucoup d’autres qu’elle réserve à l’admiration et à la reconnaissance de l’humanité.

Comme tous les châteaux royaux, le Louvre a un gouverneur, dont le siège est dans l’aile qui règne depuis le péristyle de la rue du Coq, jusqu’au pavillon nord-ouest.




Article Wikipedia sur Le Muséum d'histoire naturelle

 

 

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