Marie d'Autriche, reine de Hongrie et de Bohème
gouvernante des Pays-Bas dont la Belgique
1505 - 1558

Gravure provenant d'un recueil de 88 gravures
de Nicolas de Clerck (actif entre 1614 et 1625)
(collection personnelle)

Texte ci-dessous extrait de la Biographie universelle des hommes qui se sont fait un nom de F.X. Feller. - 1860
Complété dans le texte par le Grand dictionnaire historique ou mélnge curieux de l'Histoire sacrée et profane - Louis Moreri - 1725
Collection personnelle

MARIE D’AUTRICHE, reine de Hongrie et de Bohême, fille de Philippe, archiduc d’Autriche et roi d'Espagne, et de Jeanne d’Aragon, et sœur des empereurs Charles-Quint et Ferdinand 1er, née à Bruxelles le 13 septembre 1503, épousa en 1521 Louis Jagellon roi de Hongrie, qui périt l’an 1529 à la bataille de Mohatz.

Cette mort toucha sensiblement la reine, qui ne voulut jamais songer à de secondes noces, quoiqu’elle fût recherchée par plusieurs princes.

Son frère, Charles-Quint, qui l’aimait beaucoup, lui donna le gouvernement des Pays-Bas, dont elle se chargea en 1541 étant aussi propre à ménager les esprits durant la paix, qu’à conduire les armées durant la guerre.
Elle fit la guerre au roi Henri II, et dans le temps que l’empereur Charles-Quint assiégeait Metz, l'an 1552, elle fit une diversion en se jetant sur la Picardie, brûla et pilla diverses villes de cette province, avec Folembray, maison royale bâtie par le roi François Ier. Le roi Henri II emporta depuis Mariembourg, qu’elle avait fait bâtir ; et c’est de la prise de cette ville et du château, qu’on disait de la gouvernante du Pays-Bas : elle a fait la folle en Bray, et Marie en Bourg.

Elle aimait la chasse, et se divertissait souvent à cette sorte, d'exercice, qu’elle ne trouvait point pénible. Sa prudence la rendit extrêmement chère aux peuples qu’elle gouverna pendant 24 ans : elle passa en Espagne en 1556 et y mourut en 1558, peu de jours après la mort de Charles-Quint, et lorsqu’elle était prête de partir pour revenir en Flandres, où elle avait dessein de finir ses jours.

Érasme lui dédia un livre intitulé : Vidua christiana imprimé en 1529.