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Diane de Poitiers, favorite d'Henri II
1499 - 1566

Diane de Poitiers - Gravure  de Louis-Marie Lanté, reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur
Diane de Poitiers, gravure de Louis-Marie Lanté


Article extrait du recueil des gravures

 

Diane de Poitiers

Diane de Poitiers, fille aînée de Jean de Poitiers, seigneur de Saint-Valier, d’une ancienne famille du Dauphiné, naquit le 3 septembre 1499. Elle épousa, à l’âge de treize ans, Louis de Brézé, comte de Maulevrief, grand sénéchal de Normandie.

Diane, à qui on donna le nom de Grande-Sénéchalle, devint veuve à trente et un ans. On ignore l’époque où le Dauphin (depuis Henri II) s’en éprit. Ce que l’on sait, c’est que la passion du prince s’accrut malgré là disproportion d’âge, et que, marié à Catherine de Médicis, jeune et belle, il vit Diane, du même œil.

La beauté de cette favorite se soutenait ; elle avait, outre des traits réguliers, une très belle peau et une belle gorge. Ses cheveux ondoyaient. Jamais elle ne fut malade. Par le plus grand froid, elle se lavait avec de l’eau de puits. Lorsque Henri II lui eut donné à vie le duché de Valentinois, elle prit le nom de duchesse de Valentinois.

La plupart des historiens, et le président Hénault est de ce nombre, attribuent à la liaison de Henri avec Diane la devise composée d’un croissant et de ces mots : Donee totum impleat orbem. Cependant Paul-Jove {Dialogue des Devises, traduit en français, page 25) interprète cette devise d’une manière fort naturelle. Il est d’ailleurs à remarquer que Catherine de Médicis fit employer la même devise dans des tapisseries.

Henri II ayant été mortellement blessé dans un tournoi, Catherine qui jusqu’alors s’était contrainte, fit redemander à la favorite les pierreries de la couronne.

Le Roi est-il mort ? demanda Diane.
Non, madame, répondit celui qui était chargé de la commission ;
mais il ne passera pas la journée.
Je n’ai point encore de maître
, répliqua-t-elle.

Diane se retira et mourut dans le magnifique château d’Anet, bâti par les libéralités du prince, et devant lequel Voltaire fait passer l’Amour dans le neuvième chant de la Henriade :

Il voit les murs. d’Anet bâtis aux bords de l’Eure.

 

Son costume : La coiffe placée sous le chaperon offre une particularité : on voit tant soit peu la bride qui l’attache sous le menton.

 


Article extrait de la Biographie universelle - F.X. Feller - 1860 - collection personnelle

POITIERS (Diane de), duchesse de Valentinois, née en 1580, était fille de Jean de Poitiers, comte de Saint-Vallier.

Elle fut d'abord fille d’honneur de la reine Claude, et se servit de son crédit utilement pour sa famille. Son père, convaincu d'avoir favorisé la fuite du connétable de Bourbon, fut condamné d’avoir la tête tranchée. L’arrêt allait être exécuté, lorsque sa fille alla se jeter aux genoux de François Ier, et obtint par ses larmes, et surtout par ses attraits,la grâce du coupable.

La peur fit sur l’esprit de Saint-Vallier une telle révolution, qu’en une nuit les cheveux lui blanchirent. Il tomba même dans une fièvre si violente, qu’il ne put jamais guérir, même après que le roi lui eut accordé son pardon. C’est de là qu’est venu le proverbe de la fièvre de Saint-Vallier.

Diane sa fille fut mariée en 1514 à Louis de Brézé, grand sénéchal de Normandie, à qui elle donna deux filles : l’une mariée au duc de Bouillon, l’autre au duc d’Aumale. Elle avait au moins 40 ans, lorsque le roi Henri II qui n’en avait que 18, en devint éperdument amoureux ; et quoique âgée de près de 60 à la mort de ce prince, elle avait toujours conservé le même empire sur son cœur.

Après la mort du roi, elle se retire en 1559 dans sa belle maison d’Anet, où elle mourut en 1566, à 66 ans. Elle est à ce que l'on croit, la seule maîtresse pour qui l’on ait frappé des médailles. On en voit encore une aujourd’hui où elle est représentée foulant aux pieds l’Amour avec ces mots : « J’ai vaincu le vainqueur de tous, Omnium victorem vici. »

Les calvinistes, qui ne l’aimaient pas, lui ont reproché s’être enrichie aux dépens du peuple.

Brantôme la peint d'une manière plus favorable : « Elle était, dit-il, fort débonnaire, charitable et aumônière. Il faut que le peuple de France prie Dieu qu’il ne vienne jamais favorite de roi plus mauvaise que celle-là, ni plus malfaisante. »


Sa fiche sur Wikipedia


Gravure provenant d'un recueil de 70 gravures
sur les femmes française du XIIe au XVIIIe siècle

(collection personnelle)

 

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