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Laure de Sade, dite de Noves, ou La Belle Laure
~1310 - ~1345

Laure de Sade, dite La Belle Laure, en tenue de Cour - Gravure  de Pierre Lamésangère reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur

"Ci-dessus, le riche costume de Laure ne doit pas étonner :
il y avait de son temps une cour à Avignon.
"

Article extrait de la Biographie universelle - F.X. Feller - 1860 - collection personnelle

Laure de Noves

NOVES, et non pas Novès (Laure de), dame, et non demoiselle, comme le disent tous les Dictionnaires d’après le Père Nicéron, et plus connue sous le nom de la belle Laure.
Elle naquit à Avignon ou dans un village voisin, en 1307 ou 1308, d’Audibert de Noves (et non Audiffret), et fut mariée à Hugues de Sade, seigneur de Saumane. Son esprit, sa vertu, sa beauté, ses grâces, lui soumettaient tous les cœurs. Le fameux Pétrarque, dont la famille avait été exilée de Toscane pendant les guerres civiles, s’était retiré à Avignon : il conçut une si vive affection pour Laure, qu’il l’aima vingt ans pendant sa vie, et conserva son amour dix ans après sa mort. Ce poète lui consacra sa muse, et fit à sa louange 318 sonnets et 88 chansons, auxquels elle doit sa célébrité.

Il l’avait vue pouir la première fois le lundi de la semaine sainte (6 avril 1327), dans l’église de Sainte-Claire, et il la vit pour la dernière fois le 27 septembre 1347.

Laure était, dit-on, du nombre des dames qui composaient la Cour d'amour. Cette cour était une assemblée de femmes de la première qualité, qui ne traitaient que de matières de galanterie, et qui décidaient gravement sur ces bagatelles, mais toujours d’une manière décente et honnête.

Elle mourut de la peste à Avignon, en 1348, à 40 ans, et fut enterrée aux Cordeliers.

On a débité beaucoup de fables sur cette dame illustre. Fleury, dans son Histoire ecclésiastique, raconte que le pape Benoit XII voulut persuader à Pétrarque d’épouser Laure, lui promettant dispense pour garder ses bénéfices. Le poète l’ayant refusé, sous le frivole prétexte qu’il ne pourrait plus la chanter, Laure se maria à un autre. Villaret, continuateur de l'Histoire de France, qui a adopté ce conte, fait dire à Pétrarque qu’il ne voulait point de ce mariage, de peur que l’hymen n’éteignit son ardeur poétique.
« N’ajoutez aucune foi, dit le Voyageur français, t. 30, p. 370, à ce que rapportent Fleury et Villaret, touchant ces deux personnages. C’est une fable puisée dans des auteurs peu instruits ou peut-être mal intentionnés. Avant la prétendue offre de Benoît XII, Laure avait déjà épousé Hugues de Sade, Seigneur de Saumane, à qui elle donna plusieurs enfants. »

Cette dame illustre était aussi vertueuse que belle. Quelques regards gracieux et quelques paroles honnêtes furent les seuls aiguillons dont elle se servait pour ranimer la verve du poète, quand elle la voyait se ralentir, et l’amour du poète était plutôt une affaire de chevalerie et d’enthousiasme que de passion et de désir.

Laure fut mère de onze enfants, ce qui l’affaiblit tellement, qu’à 35 ans elle n’avait plus aucune trace de sa beauté.
François Ier, passant à Avignon, ordonna de rétablir le tombeau de Laure ; mais cet ordre ne fut pas exécuté.


Gravures provenant d'un recueil de 70 gravures
sur les femmes française du XIIe au XVIIIe siècle

(collection personnelle)

Texte ci-dessous extrait des Costumes des Femmes Françaises du XIIe au XVIIIe siècle - Pierre Lamésangère, réédition 1900 de celle de 1827 - collection personnelle

Laure de Noves
Dite La Belle Laure

Laure de Noves, dame de Sade, dite la Belle Laure, naquit près d’Avignon, le 4 juin 1314 (1308 ! ndr).
Laure avait des sourcils noirs et des cheveux de couleur d’or. Sa taille était svelte, ses traits fins et réguliers.
De son temps, il fallait aux poètes comme aux chevaliers une dame en titre pour laquelle ils étaient toujours prêts à rompre une lance ou faire des vers. Pétrarque fit à la louange de Laure trois cent dix-huit sonnets, et quatre-vingt-huit odes ou chansons.
Flattée des sentiments qu’elle inspirait, Laure n’en fut que plus attentive à dissimuler qu’elle les partageait. Son habitude fut de ne sortir que voilée. Cependant Pétrarque se rendait à toutes les fêtes où il espérait la rencontrer. La moindre entrevue était célébrée par un sonnet.
François Ier, passant à Avignon, ordonna que l’on ornât de sculptures le tombeau de Laure ; mais cet ordre ne fut pas exécuté. L’église des Cordeliers où se trouvait le tombeau n’existe plus par suite de la révolution de 1789.

 

Laure de Noves, dite La Belle Laure, en sa robe de mariée - Gravure  de Pierre Lamésangère reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur

Elle était nouvellement mariée, et avait dix-neuf ans, lorsque Pétrarque la vit pour la première fois. Ce jour-là, elle portait une robe parsemée de violettes, et un collier de perles et de grenats.
On donnait aux coiffures rondes comme celle de Laure, et enveloppant bien la tête, le nom de coquilles ou cales. Cale est diminutif d’écale, enveloppe de certains fruits.

 

Ce que dit Wikipédia sur Laure de Sade/Noves

Pour Zoom,- Laure de Sade, dite La Belle Laure, en tenue de Cour - Gravure  de Pierre Lamésangère reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur
Laure de Noves en robe de Cour

 

 

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Pour Zoom - Laure de Noves, dite La Belle Laure, en sa robe de mariée - Gravure  de Pierre Lamésangère reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur
Laure de Noves
en robe de mariée

 

 

 

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