Fleuret, substantif masculin, est le cocon de la soie, l'enveloppe de la vraie soie. Il est blanc, et la vraie soie est jaune.
Fleuret, signifie aussi du fil fait de la bour¬re de soie, qu’on mêle avec de la soie ou de la laine en beaucoup d'étoffes et de passements.
On appelle aussi du ruban qui est fait de ce même fil, fleuret, et autrement padouë.
Fleuret. On appelle ainsi dans les Manufactures de lainage, et dans le commerce des laines de France, les plus belles des laines de chaque espèce. L’Arrêt du Conseil du 10 Novembre 1708, pour les Manufactures de Languedoc, Provence, et Dauphiné, porte,
Que les draps appelés Londres, seront fabriqués avec le Fleuret de la laine de Languedoc, Bas Dauphiné, Roussillon, etc.
Fleuret. Bourre, ou soie grossière, qui couvre la véritable soie des cocons de vers à soie.
Fleuret. C’est aussi une espèce de fil, qui est fait avec les bourres des cocons, et les cocons mêmes, après qu’on en a ôté la soie la plus fine.
Il y a différentes sortes de Fleurets, suivant la bonne ou mauvaise qualité de la matière qu’on y emploie.
Lorsque les vers à soie ont fini le travail de leurs cocons, on les dégage d’abord de cette espèce de toile, qu’on appelle Araignée, et que d'autres nomment Fleur ; ce qui a donné le nom au Fleuret, parce qu’en effet on en file des Fleurets ; et ce sont là les véritables.
Les meilleurs cocons ayant été mis à part, pour être filés et dévidés au métier, ou pour en tirer la graine, on ôte la soie de dessus le rebut, aussi bien que de dessus ceux que les vers ont percés pour en sortir.
De cette soie cardée et peignée, on en file des fleurets ; mais si beaux et si fins, qu’ils ne se distinguent guère de la véritable soie ; et s'emploient comme elle en soie pour la couture, en rubaneries, et en plusieurs étoffes, qui passent pour étoffes de soie.
Enfin, des cocons, même déchargés de leur gomme, et mis en état d’être filés par une bonne lessive de cendre qu’on leur donne, et du résidu des peigneurs et cardures des beaux Fleurets, on en fait des Fleurets communs, qui s'emploient en ces espèces de rubans, qu’on nomme Padoue ; et qui ont aussi le nom de Fleurets, à cause du fleuret dont ils sont fabriqués.
Les Fleurets de toutes sortes payent en France de droits de sortie, 15 livres le cent pesant.
Les droits qu'ils payent a la Douane de Lyon, qui les appelle Florets ; sont, savoir, les Florets ordinaires, 8 livres du quintal ; et les Florets teints, 8 sols de la livre, tant d'ancienne que de nouvelle taxation.
Fleuret. Se dit souvent des étoffes qui sont faites du fil de fleuret. On les appelle plus ordinairement Filatrices.
Fleuret. C’est aussi une espèce de toile de lin, destinée pour le commerce des Indes, qui n’est autre chose que la toile que l’on nomme ordinairement Blancard ; mais à qui l’on donne le nom de Fleuret, parce qu’elle est comme la fleur des blancards, entre lesquelles on choisit les plus belles pour ce négoce.
Les plus beaux Fleurets se fabriquent en Bretagne, dans l’Evêché de Léon. Il s’en fait de deux sortes : les uns qu’on appelle Amplement Fleurets, qui n’ont que demie-aune de laise : les autres qu’on nomme fins Fleurets, qui sont de deux tiers, et de trois quarts de laise.
Les Anglais et les Hollandais en enlèvent quantité en temps de paix, et vont ordinairement charger à Morlaix.
(Dic. Universel du Commerce, Savary, 1748)
Terme décrivant les tissus utilisés pour les habillements et équipements.
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Le terme ci-dessus est l'un de ceux utilisé pour décrire, le cas échéant, le costume du personnage en illustration, provenant de l'ouvrage :
'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1855.
