MODE. Vogue, débit qu’une marchandise ou qu'une étoffe a pendant quelque temps.
On le dit ordinairement des étoffes nouvelles qui plaisant par leur couleur, leur dessin ou leur fabrique, sont d’abord recherchées avec empressement, mais qui cèdent bientôt â leur tour à d’autres, étoffes qui ont l’agrément de la nouveauté ; avantage qui, particulièrement en France, décide du sort de presque toutes choses, et qui piquant, le goût, ne peut pourtant le fixer.
On se sert du mot de Mode dans presque tout ce qui entre dans le commerce de laine et dans celui de soie, soit pour le vêtement, soit pour la parure, soit pour les ameublements, même pour des choses qui n’ont aucun rapport au négoce.
Ainsi on dit ;
- ce drap est d’une couleur â la mode
- ce damas est d’une mode nouvelle
- ce dessin est nouveau, mais la mode n’en durera pas
- ces points, ces dentelles sont devenus de mode
- les lits â la Duchesse sont à la mode
- la mode des falbalas est passée, etc.
- On dit qu’une étoffe n’est plus â la mode, qu’elle est hors de mode, lorsqu’elle n’est plus demandée ; qu’elle n’a plus de cours.
Il est certainement avantageux â un Marchand d’inventer de nouvelles modes d’étoffes, s’il peut en avoir promptement le débit ; mais il lui est dangereux de se charger inconsidérément de beaucoup de nouveautés qui peuvent aisément devenir des gardes magasins, ou qu’il est obligé assez souvent de donner â perte, soit par un changement subit de modes, soit par les deuils qui peuvent arriver et qui font cesser cette sorte de commerce ; aussi est-ce une partie du négoce en détail, où l’Auteur du Parfait Négociant demande plus de prudence et de discrétion.
(in Dictionnaire universel de commerce de Jacques Savary des Bruslons édition 1748)
Terme décrivant les tissus utilisés pour les habillements et équipements.
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Le terme ci-dessus est l'un de ceux utilisé pour décrire les costumes de l'ouvrage :
'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1855.
