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Mousseline

Terme du Petit dictionnaire de l'habillement

 


Mousseline :
Toile toute de fil de coton, ainsi appelée, parce qu’elle n’est pas bien unie, et qu’elle a de petits bouillons sur sa superficie, qui ressemblent assez à de  la mousse.
La Compagnie des Indes Orientales de France apporte de Pondichéry et de Bengale plusieurs sortes de mousselines savoir :
     Des Betilles simples.
     Des Betilles Organdy.
     Des Betilles Tarnatanes.
     Des Tarnatanes Chanonis.
     Des Adatais.
     Des Mametiaty (ou Mallemolles),
     Des Abrohany (ou Mallemolles),
     Des Doulebsais (ou Mallemolles),
     Des Hamedis (ou Mallemolles),
     Des Mallemolles simples.
     Des Mallemolles Tarnatanes.
     Des Casses.
     Des Chabnam ou Rosées.
     Des Doreas.
     Des Marnotbanys.
     Des Tanjebs.
     Des Terindannes.
     Des Toques.
     Et des cravates brodées et rayées.

Les mousselines  payent les droits d’entrée à la Douane de Lyon comme toiles de coton,  à raison de 6 f. la pièce de dix aunes.
Les mousselines ont longtemps été comprises dans les défenses générales faites en France contre les étoffes des Indes et de la Chine et les toiles peintes, dont on a amplement parlé à l’article de ces étoffes ; mais ces défenses subsistant toujours à l’égard des Particuliers, ont été levées en faveur de la Compagnie des Indes Orientales ; et Louis XIV lui accorda sur la fin de son Règne d’en faire venir par les retours des vaisseaux quelle envoie chaque année en Orient, à la charge quelles seraient marquées dans les Ports de leur arrivée.
Louis XV pour empêchiez le déversement des mousselines étrangères dans le Royaume, qui serait aisé si les Contrebandiers n’avaient qu’une marque à contrefaire, en a ordonné encore une seconde par un Arrêt de son Conseil d’État du 20 Janvier 1716, sans laquelle elles ne peuvent- être vendues en aucune Ville.
Cette marque doit être apposée à Paris par le Lieutenant Général de Police, et dans les Provinces par les Intendants ou leurs Subdélégués *, toutes les mousselines qui sont sans cette première et seconde marques étant réputées entrées en contravention, et confisquées comme telles ; et les Marchands  ou autres personnes qui en seront trouvés chargés, condamnés a l’amende de mille écus  et autres peines portées par cet Arrêt et les précédents.
Il est pareillement ordonné par le même Arrêt, que pour empêcher que d’autres mousselines que celles de la Compagnie puissent être débitées en France,et particulièrement à Paris, les mousselines en pièces ou coupons qui seront saisies en contravention aux précédents Arrêts à la diligence des Fermiers Généraux, ou des Intéressés à ladite
Compagnie des Indes, seront confisquées au profit de ceux qui en auront fait la saisie, à condition quelles seront renvoyées à l’Étranger avec les précautions que les Arrêts ont prescrites ; et que certificat de leur arrivée au lieu de leur destination sera rapporté.
Outre le catalogue des mousselines, tiré des cargaisons des vaisseaux Français, qu’on vient de donner ci-dessus, on croit faire plaisir au Lecteur de lui donner pareillement ici celui qu’on a tiré d’une  cargaison Anglaise, à cause de la différence qui se trouve dans les noms et dans les aunages. Les noms de ces mousselines sont :
     Des Cogmoria.         Des Bords-cossas.
     Des Tans.                Des Torps-cossas.
     Des Bans.                Des Tangs.
     Des Cossas             Enfin d’autres qui ne sont numérotées dans la cargaison que d’un
     Des Muls.                A. D. ou d’un A. B. C
     Des Moss.               
     Des Seer cossas.      .
     Des Dom-cossas. C.

(in Dictionnaire universel de commerce de Jacques Savary des Bruslons édition 1748)

 


Mousseline :
.Toile de coton fort claire, fort fine et fort déliée, qui n’est pas unie, mais qui fait de petits bouillons, comme de la mousse. On en fait des cravates de deuil et des mouchoirs. La mousseline généralement parlant est une toile de coton.
(Dic. Furetière, 1690)

 

Terme décrivant les tissus utilisés pour les habillements et équipements.

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Le terme ci-dessus est l'un de ceux utilisé pour décrire, le cas échéant, le costume du personnage en illustration, provenant de l'ouvrage :
'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1855.


 

 

 

 

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