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Pardessus et chapeaux en castor
année 1851

Pardessus et chapeaux, gravure Cendrillon octobre 1851 - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur

Cendrillon,
Journal encyclopédique de tous les travaux de femmes -
octobre 1851

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La nouveauté prédestinée au grand succès de la saison, c’est infailliblement le burnous Talma en drap chiné tigré ; cette étoffe, inconnue jusqu’ici, est appelée à remplacer, avec toute sorte d’avantages, l'alpaga, cette lourde et disgracieuse toison, dont le moindre inconvénient est une mue perpétuelle qui parsème la toilette d’un duvet aussi préjudiciable à la propreté qu’à l’élégance. Le drap chiné tigré ne le cède à l’alpaga ni pour le confortable ni pour la chaleur, et il Je laisse bien loin derrière lui sous le rapport du moelleux, du drapé et de la distinction. Ce sera, passez-moi le mot, la coqueluche de nos dames. Le burnous Talma est rond, pourvu d’un capuchon, garni tout à l’entour de larges velours ou de galons, et doublé de soie à l’intérieur. Il n’y a rien d'absolu, rien d’obligé dans la forme des manteaux. La fantaisie les diversifie à l’infini ; on en fait de très courts, de très ajustés, de très amples, de très simples, de très ornés ; mais un principe inviolable, c’est qu’il n’y a point de toilette vraiment comme il faut, si elle n’est accompagnée d’une confection plus ou moins assortie.

Il en est de même des vestes, des gilets et des jupes, qui, bien qu’isolés et différents les uns des autres, doivent cependant présenter une certaine harmonie d’ensemble.
Ainsi, par exemple, on portera fort bien une veste Louis XV en velours plain, brodée de soie et de jais, et doublée de soie de couleur, avec un gilet en moire ornée de broderies, et une jupe en lampas à dessins riches : une femme ainsi habillée n’aura rien à redouter de la critique.

Il est à remarquer, qu’en général, on a soin de disposer les toilettes de manière à pouvoir changer à volonté de jupe ou de corsage : chacune de ces pièces se fait isolément, en sorte qu’elle s’accouple sans peine avec telle ou telle autre, et se prête à tous les caprices de la coquetterie. Parmi les mille combinaisons de ce genre, une des plus piquantes et des plus distinguées est celle qui associe une jupe en satin écossais très riche à un corsage de velours ou de satin noir.
Les manches varient peu. La forme pagode continue à prédominer, mais elle veut maintenant force garnitures.
Les volants montent, montent, montent, et se multiplient à ne plus savoir où celte rage s’arrêtera : Palmyre en pose jusqu’à dix ; à peine y a-t-il une main de la ceinture au premier volant.
Les broderies abondent ; on en fait de toutes sortes, mais les plus nouvelles se composent de dessins en soutache entrelacée de petits velours aussi fin que la soutache elle-même.

Les chapeaux en castor sont toujours très en vogue pour toilette simple. On les rase partout, excepté au bord de la passe dessus et dessous, où on laisse une bande de 5 centimètres à hauts poils. On les garnit de riches rubans écossais et de plumes dont les extrémités sont nuancées comme l’écossais du ruban.
Pour jeunes filles et pour enfants ces castors, très simplement garnis, sont la coiffure la plus convenable.

Pour l’intérieur, on met aux petites filles, depuis deux ans jusqu’à quatre, des ceintures écharpes en taffetas de couleur. Ces ceintures sont d’une largeur excessive ; non seulement elles se replient sur elles-mêmes, mais encore elles garnissent presque tout le bas du corsage, puis elles se nouent sur le côté par une rosette monstre, et les bouts frangés retombent sur la jupe. Ces écharpes se nomment des bébés.

Les enfants ont pour la ville de petits pardessus couverts de broderies en lacets, galons et soutaches.
On fait des cols de mousseline ou de jaconas brodés d’une façon toute particulière avec du lacet, du point anglais et du plumetis.

On emploie tant de jais pour broder les galons de velours, pour orner les passementeries, et pour combiner toutes sortes de broderies, que le jais devient rare et double de prix dans le commerce. Nous avons vu jusqu’à des dentelles de Chantilly auxquelles sont mêlées des perles de jais.



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Cette vue peut être agrandie,
jusqu'à environ 8 fois sa taille d'origine
( la gravure d'origine mesure 9x13cm)

 

 


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