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Demoiselle en visite et jeune-homme en costume d’apparat
année 1852

Deux jeunes gens en costume d'apparat, gravure Cendrillon janvier 1852  - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur

Cendrillon,
Journal encyclopédique de tous les travaux de femmes -
Janvier 1852

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En ce moment, la mode n’a de vie que par les toilettes de bal, qui préoccupent toutes les artistes de Paris ; on ne peut donc décrire que l’ensemble de cette mode, car les mille détails en sont insaisissables.

Presque tous les corsages sont garnis de berthes qui, devant, descendent jusqu’à la taille et, derrière, sont rondes.
Les corsages se font busqués, mais non plus à pointes aiguës.

On porte beaucoup de robes très riches en moire antique ou en autres tissus de soie brochés à dispositions, mais les jeunes femmes ne portent que du tulle, du crêpe, ou du crêpe lisse ; et chaque toilette a plusieurs jupes. On abandonne les coiffures en fleurs avec branches traînantes, et on les remplace par des couronnes de fleurs très touffues sur les côtés et en arrière.

On fait aux parures de bal l’application de l’électricité, et, si nous pouvons nous permettre de citer à nos lectrices un mot gros de science, nous leur dirons qu’on fait pour elles, chez Nattier, des couronnes électro-chimiques, composées de feuillages métalliques irisés et de fleurs en velours. Ces parures de tête ne peuvent pas convenir à une toute jeune personne, mais elles sont admirables pour une femme, et jamais il n’a été rien fait de plus remarquable.
Les ouvrières brodeuses en lamé d’or ou d’argent sont insuffisantes pour la quantité de tulle que l’on fait broder ainsi.

A la ville, les chapeaux sont ou très simples ou très historiés. Pour le matin, c’est le castor tondu, à bande réservée sur le bord, avec de larges rubans écossais pour garniture, doublure, bavolet et brides. Pour visite, ce sont des capotes en velours avec dentelles de jais, ou d’autres en ruban de moire et en blonde blanche.
Les passes sont toujours évasées et garnies dessous, très bas, de fleurs en velours, avec des pendillons en jais.

La dentelle de Cambrai de la maison Jourdan et Cie est une des plus précieuses fabrications pour une femme économe. La dentelle de Cambrai s’emploie en volants, en garnitures, en châles, en voiles, etc. Les dessins sont aussi beaux que ceux de Chantilly ; la soie qui sert à les fabriquer est de premier choix, et, malgré tous ces mérites, son prix est fabuleux de modicité, et cela à cause des procédés de fabrication.

La lingerie est, pour les toilettes de ville ou de chez soi, le luxe d’une femme comme il faut. La broderie anglaise se perfectionne chaque jour, et, bien que le plumetis et le point de rose soient fort à la mode, la broderie anglaise ne sera pas détrônée.

On fait de jolies dentelles, ou, pour mieux dire, de jolies guipures en velours. Cette nouveauté sert à composer de jolies coiffures pour la maison, des ornements de chapeaux ou des appliqués pour robes. La guipure de velours s’obtient à l’aide d’un emporte-pièce qui vient découper le velours comme le font ceux qui découpent les jolis papiers imitant la dentelle, dont on garnit les boîtes de dragées ; seulement, les dessins sont plus grands et imitent la guipure.
Ces velours, appliqués sur du satin, sont d’un effet admirable.


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Cette vue peut être agrandie,
jusqu'à environ 8 fois sa taille d'origine
( la gravure d'origine mesure 9x13cm)

 

 


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