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Rodingote à colet de velours,
année 1828

Rodingote à colet de velours, gravure n° 529 - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur
Rodingote à colet de velours, boutons de métal, poches festonées, gilet de dessus et dessous en Casimire à reliefs ; pentalon garni

Petit courrier des dames du 25 janvier 1828


Dans plusieurs bals qui eurent lieu cette semaine, il était à remarquer que la plus grande simplicité régnait dans les garnitures du bas des robes, tandis que les corsage étaient richement enjolivés, et offraient une brillante diversité de formes et d'ornements ; cette nouvelle mode devait subir la conséquence toute simple d’une autre mode qui, chaque hiver, semble faire de nouveaux progrès, celle de réunir, dans les mêmes salons, deux fois autant de monde qu’ils n’en peuvent raisonnablement contenir, et exposer ainsi les toilettes les plus riches et les plus fraîches à être, chaque soir, écrasées impitoyablement par la foule qui encombre les somptueux appariements.

Dans ces brillantes mêlées, on voyait les plus jolies parures se disperser en lambeaux, les garnitures de roses foulées sous les pieds, les blondes arrachées, les gazes et les rubans séparés des robes auxquelles ils étaient attachés. C’est sans doute par le résultat d’une si triste expérience que nous voyons aujourd’hui nos élégantes reporter, sur leurs coiffures et leurs corsages, tous les frais de leur coquetterie. Peu, très peu de ces garnitures riches et gracieuses dont la circonférence, savamment étendue, réclame à elle seule une partie du terrain où elle doit figurer; mais, en revanche, une foule de biais, de grands plis et même de larges ourlets, dont la commode simplicité vous permet de traverser les plus nombreuses cohues, sans craindre d’y perdre une partie de ses ornements. Enfin , grâce au système qui paraît adopté cet hiver, si nous avons de temps en temps à annoncer quelques garnitures remarquables par leur luxe, le plus souvent il ne nous restera qu’à féliciter les femmes de la simplicité de leur goût, et qu’à citer des robes où les ornements seront si rares et les recherches de l’art si peu prodiguées, qu’elles ne pourront ni contrister les sévères ennemis du luxe, ni inquiéter certains époux qui ne peuvent voir sans effroi les énormes dépenses de quelques costumes exigés naguère par la mode.

(Suite sur la page suivante, 2 gravures étant proposées sur ce numéro du 25 janvier 1828)

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Cette vue peut être agrandie,
jusqu'à environ 6 fois sa taille d'origine
( la gravure d'origine mesure 10x16 cm)


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