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Page de garde de l'Abrégé de la vie des plus fameux peintres - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur

Dominique Feti
peintre romain

né en 1583 et mort en 1623

Dominique Feti, peintre italien - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur

 

 

Gravure et texte extrait de l'ouvrage 'Abrégé de la vie des plus fameux peintres' d'Antoine Joseph Dezallier d'Argenville, édition de 1762, collection personnelle.

Note générale : On appelle vigne en Italie, une maison de plaisance aux environs d’une ville,
et on appelle Dôme, la principale église d’une ville.

Dominique Feti, natif de Rome en 1589, a été élève du Civoli, fameux peintre Florentin, dont on trouvera la vie parmi les peintres de son pays. On ne lit aucun trait particulier de la vie du Feti, dans les auteurs qui ont écrit de la peinture, soit oubli, soit affectation, soit jalousie de leur part, ils ne font aucune mention de ses talents dans leurs ouvrages, ou il aurait pu tenir un rang distingué.

Sorti de l’école du Civoli, il accompagna à Mantoue le cardinal Ferdinand de Gonzague, qui fut depuis Duc de Mantoue. Ce fut dans cette ville que les peintures de Jules Romain lui ouvrirent la route des grands peintres ; il y puisa la fierté des caractères, la belle manière de penser : la grande correction de ce maître lui échappa.

Le Duc de Mantoue reconnut le mérite du Feti ; il le retint à sa cour, lui fournit les moyens de continuer ses études ; ensuite il l’employa à orner son palais. C’est ainsi qu’un Mécène aiguillonne un artiste, et le fait sortir du nombre de ces peintres, qui vieillissant le pinceau et la palette à la main, n’ont jamais pu, faute d’émulation, s’élever au-dessus du commun.

Le Feti peignait d’une grande force, quoique souvent un peu noir ; il avait beaucoup de finesse dans la pensée, une grande expression, quelque chose de moelleux dans sa peinture, et qui ragoûte infiniment les connaisseurs. Ses tableaux sont rares et très recherchés ; ce sont la plupart des tableaux de chevalet, qui se sont répandus de tous côtés ; et il a peu travaillé pour les églises. On peut dire que ses talents le firent aller de pair avec les plus grands maîtres.

La ville de Venise augmenta ses connaissances et contribua à le perfectionner dans le coloris ; mais la débauche où il s’abandonna, le fit périr en peu de temps en l’année 1624, à l’âge de trente-cinq ans.

Le Duc de Mantoue le regretta beaucoup, et fit venir son père et sa sœur, dont il prit toujours soin. Cette sœur peignait bien ; elle se fit Religieuse, et exerça son talent dans le couvent, qu’elle orna de plusieurs de ses ouvrages. Les autres maisons religieuses de Mantoue furent aussi décorées de ses tableaux.

Les dessins du Feti sont extrêmement rares : ils sont heurtés d’un grand goût à la pierre noire, relevés de blanc de craie ; d’autres sont à la sanguine hachés de droite à gauche également partout. On en voit de lavés au bistre avec un trait de plume : il a fait des études admirables, peintes à l’huile sur du papier. Enfin, de quelque manière que ses dessins soient faits, on y trouve la couleur, l’expression et la belle touche ; il n’y manque qu’un peu de correction; mais il avait, en couleur, ce qui lui manquait en correction.

  • On voit à Rome, à Saint Laurent in Damaso, deux demi-figures d’anges, qui reçoivent une image de la Sainte Vierge, soutenue en l’air par d’autres anges qui l’accompagnent.
  • À Florence, il a peint dans le palais Corsini quatre tableaux : Notre Seigneur en prières dans le jardin des oliviers, Notre Seigneur chez Pilate, qui le présente au peuple, son couronnement d'épines, enfin le Christ au tombeau.
  • À Düsseldorf, chez l’Électeur Palatin, un apôtre et Saint Siméon.
  • Le Roi a l’ange gardien qui conduit Tobie, Lot et ses deux filles, peints sur un morceau de lapis, la mélancolie, l’homme condamné au travail, autrement nommé l’Adam et l’Ève, une tête de soldat, un portrait à la Polonaise, deux soldats, l’un à demi-corps et l’autre buvant dans un bocal. On voit au palais Royal une fileuse assise dans un passage avec deux enfants (Il y en avait une pareille, avec quelque différence, dans le cabinet du feu Duc de Tallard). On dit que c’est la vie champêtre, ou le premier âge, sous la figure d’Ève qui file.
  • Nous avons dix sujets dans la galerie de l’Archiduc, gravés par Théodore Van Kessel, Q. Boël, Van Hoii, Ossenbeck, et neuf morceaux gravés d’après ce maître, dans le recueil de Crozat. Il y a aussi paru cinq morceaux gravés d’après ses tableaux, dans le beau recueil des peintures de la galerie de Dresde.


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