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Bure

Terme du Petit dictionnaire de l'habillement

St Louis, portant une robe de bure - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur

 

Bure. substantif féminin . Étoffe grossière et de peu de prix, faite de laine, dont se vêtent les pauvres gens. Les chagrins et les douleurs se trouvent plus souvent sous la panne que sous la bure.
Ménage dérive ce mot du Latin burra signifiant une espèce d’étoffe De son diminutif burellum on a lait bureau. D’autres le dérivent de bourre, et du Grec pyrros et du Latin birrus ou burrus, qui signifient roux, comme il est écrit dans le Code Theodosien, parce que la plupart de la bourre est de cette couleur.
Les Anciens se sont servis de ce mot pour signifier plusieurs sortes d’habits. Quelquefois ils s’en servaient  pour dire un habit riche et magnifique. Ainsi Baronius dit que burrus était l’ancien habit des Evêques, que quelques-uns croient être la même chose que le rochet. Quelquefois il a signifié un habit vil et grossier fait de ce que nous appelions bureau, et les Bretons burell.
(Dic. Furetière, 1690)

Bure. Étoffe de laine, très brute et très grossière, ayant un vilain poil long, point croisée, de fort petit prix, qui se fabrique sur un métier à deux marches avec la navette, ainsi que les draps, et autres pareilles étoffes, qui n’ont point de croisure.
La Bure a une aune (~1,20m) de large. Son usage le plus ordinaire est pour habiller les pauvres gens. Il y a de l’apparence que son nom dérive du mot de Bourre : parce que souvent l’on fait entrer dans le filage des laines qui la composent, une portion de bourre tontisse, qui est cette sorte de laine très courte, qui provient du lainage et de la tonture des draps, ratines, et autres semblables étoffes de laine.
Les lieux du Royaume où il se fabrique le plus de Bures, sont Gisors, et Thibivilliers dans le Vexin Normand. Il s’en faisait autrefois beaucoup à Dreux, et à St. Lubin, situés en l'ÎIe de France, mais cette Manufacture est tombée. Les Bures de Dreux se nommaient Bures loyales, parce qu’elles étaient faites tout de bonne merelaine ; et celles de Thibivilliers étaient appelées, Bures Bourrières ; parce que l’on y faisait entrer de la Bourre tontisse, que l’on mêlait avec la bonne laine, en la filant. Il faut que la Bure ait été jugée de bien peu de conséquence ; puisqu’il n’en est aucunement parlé dans les Règlements des Manufactures.
Par le Tarif de 1664, la Bure est aussi appelée Bugle, ou Beugle ; et les droits en doivent être payés à raison de 4 livres du cent pesant pour la sortie ; et pour l'entrée, sur le pied de 40 sols la pièce de douze aunes.
Quelques-uns donnent le nom de Bure a une sorte de grosse tiretaine, fil et laine, qui se fabrique à Beaucamps le Vieil en Picardie ; laquelle n’a qu’une demie-aune de large.
(Dic. Universel du Commerce, Savary, 1748)

 

Terme décrivant les tissus utilisés pour l'habillement

Vers l'évêque de Toulouse, St Lopuis, portant une robe de Bure Vers St Louis portant une robe de bure

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Le terme ci-dessus est l'un de ceux utilisé pour décrire, le cas échéant, le costume du personnage en illustration, provenant de l'ouvrage :
'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1855.

 

 

 

 

 

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