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Galon

Terme du Petit dictionnaire de l'habillement

 



Galon : Espèce de tissu qui se fait d’or, d'argent, de soie ou de laine, et quelquefois seulement de fil.
Les Galons d’or et d’argent servent à galonner et orner les habillements des personnes de considération de l’un ou l’autre sexe, ou du moins de celles qui sont riches ou qui veulent passer pour l’être. On s’en sert aussi aux ornements d’église, aussi bien qu’aux divers ameublements des Palais et grandes maisons ; mais pour ces deux derniers usages on n’emploie souvent que des Galons d’or et d’argent faux. Ceux pour les églises sont ordinairement filés sur soie, ce qui n’est pas permis pour les Galons des meubles.

On appelle Bords ou Bordés les Galons d’or où d’argent qui ne servent qu’à mettre autour des habillements, des ornements d’église et des meubles. On nomme particulièrement des Bords les Galons qu'on met aux chapeaux des Cavaliers et des Gens de guerre.

On fait à Lyon des Galons de soie de deux largeurs, ou, comme on dit dans cette sorte de négoce, de deux numéros ; savoir numéro deux et numéro trois. Le n° 2 porte sept lignes de largeur, et le n° 3 neuf lignes. Les pièces des uns et des autres sont de soixante aunes ; on les met ordinairement en deux pièces de trente aunes chacune.

Le Galon de laine qui se fait dans la Sayetterie d’Amiens est une espèce de ruban assez large, dont la chaîne doit être composée de trente-six fils, et la pièce doit avoir trente-six aunes de long, les Ouvriers qui fabriquent ces sortes de Galons se nomment Passementiers.

Ce qu’on appelle Galons de livrées, est pour l’ordinaire des tissus veloutés de diverses couleurs et façons dont on orne et chamarre les habits des domestiques, autant pour faire paraitre la magnificence du maître, que pour distinguer et faire connaitre sa qualité et sa maison.

Il y a des Édits, des Déclarations et Ordonnances du Roi, des Arrêts du Parlement, et quantité de Sentences du Lieutenant Général de Police de Paris, qui ordonnent sous de grandes peines contre les Maîtres et les domestiques, que les Cochers et les Laquais soient jamais sans justaucorps de livrées, c'est-à-dire, sans justaucorps où il y ait de cette sorte de Galons. Et il y en a pareillement qui défendent que les Galons d’or et d’argent soient employés en livrée, à la réserve néanmoins des Ambassadeurs et Étrangers à qui il est permis d’en faire porter à leurs gens..
Ce sont les Tissuriers-Rubaniers qui font toutes sortes de Galons de livrée, et qui les vendent aux Maîtres qui les veulent ordonner et choisir eux-mêmes, ou aux Tailleurs qui en font quelquefois les fournitures.

Par un Arrêt du Conseil du feu Roi Louis XIV. par lequel l’état des livrées et des couleurs parait fixé, il est ordonné que tous les gens de livrée seront obligés de porter en tout temps absolument quelque marque de leur livrée sur leur justaucorps ; et cette marque est réglée par un ou plusieurs bouts de Galon applique sur leurs habits en travers, tant devant que derrière, environ à hauteur de ceinture.

Article extrait du Dictionnaire universel du Commerce
de Jacques Savary des Bruslons, édition 1758

 

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Le terme ci-dessus est l'un de ceux utilisé pour décrire, le cas échéant, le costume du personnage en illustration, provenant de l'ouvrage :
'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1855.

 

 

 

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