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   Gonfanon : substantif masculin. Terme de Blason, Quelques-uns disent Confaron, ou Gonferon, ou Gonfalon. C’est une forme de bannière d’église à trois ou quatre fanons ou  pièces pendantes et aboutissantes non pas en carré, comme les bannières, mais  en pointes mousse et à demi rondes, dont les plus usitées sont à trois pendants,  et quelques-unes bordées et frangées d’un émail différent. Ce gonfanon était la  bannière de l’armée Chrétienne prise par Baudouin Comte de Boulogne et d'Auvergne,  frère de Geoffroy ou  Godefroy-de-Bouillon, auquel elle avait été envoyée  par le Pape comme au vrai défenseur de l’Église contre les infidèles.
 Le gonfanon de l’église de Saint-Pierre, est de gueules à deux clefs  d’argent passées en sautoir. Le Pape et d’autres Prélats ont donné des gonfanons  à des séculiers, en leur donnant le titre d'Avoués, et de Défenseurs des Églises  et des Abbayes. L’église de Lyon a un gonfanon rouge chargé d’un lion d’argent,  qu’elle fait porter aux Processions.
 Le gonfanon est la marque des églises Patriarcales, qui le font porter  devant elles quand elles marchent en procession. Ce mot vient de ce que le  gonfanon est composé de plusieurs pièces pendantes, dont chacune se nomme fanon,  de l'Allemand fanen qui signifie une pièce de linge ou d'étoffe, et une  bannière.
 On appelle aussi gonfanons d’église, des bannières qui  se font pour certaines solennités et cérémonies, comme en celle de la canonisation  des Saints, que l’on charge des Armoiries des Papes, Cardinaux patrons, des légats  des Évêques, et des Saints canonisés, comme aussi des Ordres, Communautés ou Confréries  dont ils ont été membres, des Princes dont ils étaient sujets, ou qui ont fait  le  plus d’instance pour les faire canoniser. (Dic. Furetière, 1690)
 
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   Le  terme  ci-dessus est l'un de ceux utilisé pour décrire, le cas échéant, le costume du personnage en illustration,  provenant de l'ouvrage :'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1855.
  
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