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Miroir En 1580, les dames avaient coutume de porter à leur ceinture des miroirs dans lesquels elles se regardaient souvent, pour voir si leur coiffure n’était pas dérangée. Il paraît que ces miroirs étaient ronds, et avaient un manche d’une matière plus ou moins précieuse, par lequel il s’attachait à la ceinture, et y pendait à côté de la bourse, appelée aumônière. De nos jours (1850), la boîte à mouches, ornée d’une petite glace, l’étui à cure-dents ont remplacé ces miroirs à manche. On lit au livre vu des Antiquités françaises du président Fauchet, que les moines de Saint-Martin de Tours vivaient délicieusement, étaient vêtus de soie, et portaient des souliers vitrei coloris. Un autre dit des miroirs à leurs souliers, pour contempler leurs beaux habits, même à l’église. Lés premiers miroirs furent de métal. Cicéron en attribue l’invention à Esculape, dieu de la médecine. Moïse fait mention, dans le chapitre XXXVIII de l’Exode, les miroirs des femmes qui se tenaient si dûment à la porte du tabernacle, et dont il fit un miroir d'airain, ce qui prouve que, chez les Hébreux, les femmes se servaient de miroir d’airain pour leur toilette. Les Grecs s’en servaient aussi. Du temps de Pline, on apporta d’Éthiopie à Rome des pierres brillantes, qui se séparaient aisément par couches minces, et, s’appliquant sur un fond de métal, rendaient très bien tous les objets. Cette pierre était sans doute un talc, très fin et très éclatant. Il ne parait pas qu’il ait été connu en France, où, jusqu’au XIIe siècle, on ne s’est servi que de miroirs de métal. Sur la fin des croisades, on commença à porter des miroirs de verre ou de glace étamée. Ce fut à Sidon que l’on commença à en fabriquer. Colbert, en i665, forma le premier établissement de glaces à Tours-la-Ville, près Cherbourg. On n’y faisait d’abord que des glaces soufflées, comme à Venise, qui ne pouvaient pas avoir la même grandeur que celles coulées. La manufacture de ces dernières a été établie à Saint-Gobain en Soissonnais ; on polit ces glaces dans le faubourg Saint-Antoine, à Paris. Les glaces se sont multipliées dans les appartements, au point que souvent elles en recouvrent tous les murs. Beaucoup de boudoirs sont en glaces du haut en bas ; le plafond même réfléchit les doux mystères, les plaisirs de l’amour. Psyché. Dans les appartements décorés de meubles brillans de tableaux, de gravures, de quelques glaces obligées, on place un miroir mobile, auquel on a donné le nom de Psyché ; c’est devant lui qu’une dame peut admirer la richesse, l’élégance, la grâce de son ajustement, et essayer ses armes pour triompher d’une rivale, séduire un cœur innocent, retenir un volage, ramener un infidèle dans ses fers. Un miroir est toujours consulté :
On tenait le miroir d’Othon comme une glorieuse dépouille remportée sur son ennemi. Le prince s’y mirait tout armé, lorsqu’il commandait qu’on levât les drapeaux pour aller au combat. C’est une chose digne d’être placée dans les annales, que la toilette d un empereur qui fait partie de ses bagages. MIROIR. Substantif masculin. Le plus grand miroir ardent qui ait été fait est celui du Seigneur Villette de Lyon qui est à la Bibliothèque Royale. Il a 30 pouces de diamètre, le point brûlant est distant d’environ trois pieds, son focus est large comme un demi Louis d’Or. Il fait prendre feu au bois vert dans un instant. Il a percé une pièce de quinze sous en 24 secondes, et un morceau de fer blanc en six secondes ; un ressort d’acier d’horloge en neuf secondes ; un carreau de chambre s’est vitrifié et mis en bouteilles en 45 secondes. Depuis le même Villette on a fait un de 43 pouces de Diamètre. Sa concavité est de trois pouces. Son foyer est éloigné de la glace de 3 pieds 7 pouces, et il renvoie les espèces et les images à plus de 5 pieds de distance, et à la lumière d’un flambeau. II fait lire de 500 pas. Miroir cylindrique, miroir conique, sont des miroirs en forme de cylindres ou de cônes, qui défigurent extrêmement les objets, et qui servent à faire des perspectives surprenantes, en rétablissant leurs parties défigurées dans leur juste situation. Les Dames ont aussi des miroirs de poche, des miroirs de toilette. L’eau tranquille est un miroir naturel où se mira Narcisse. On dit des meubles, des planchers bien frottés, bien luisants, qu’ils sont clairs comme un miroir. La Catoptrique est la science des miroirs, ou de la vision réfléchie ; elle a été connue des Anciens, et on en a deux livres d’Euclide. Vitellion prouve qu’il ne se peut faire que sept espèces de miroirs pour faire une réflexion régulière, car il n’y a que sept superficies régulières en Optique.
Vers la demoiselle du16ème siècle avec son miroir Retour à la liste des termes du Petit dictionnaire de l'habillement Le terme ci-dessus est l'un de ceux utilisé pour décrire le costume du personnage en illustration, provenant de l'ouvrage : |
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