Mitaine : Espèce de gant à l’usage des femmes, qui n’a qu’un pouce et point de doigts, à la place desquels est une petite pate ronde et volante qui couvre seulement le dessus des doigts de la main et dessous étant entièrement découvert. Ces sortes de mitaines sont de nouvelle invention.
On appelle encore Mitaines certains gros gants ordinairement de cuir, fourrés ou doublés d’une étoffe de laine chaude , dont les doigts ne sont point divisés, à la réserve du pouce. Ces sortes de mitaines ne servent guère qu'aux vieilles gens incommodés, ou gouteux, ou aux petits enfants, pour leur tenir les mains chaudement.
les marchands qui composent le corps de la bonneterie, sont appelés par leurs statuts, marchands Bonnetiers-aumulciers-mitonniers ; et l’on prétend que le nom de mitonnier leur a été donné parce qu’anciennement ils vendaient ou faisaient des mitaines d’étoffe, qui étaient de la même forme et figure que les mitaines tricotées ou travaillées sur le métier, qui sont encore aujourd’hui une partie de leur négoce.
il est permis aux marchands merciers de vendre des mitaines, ainsi que des gants, mais ils ne peuvent les tailler, coudre, tricoter, ni travailler sur le métier ; ils ont néanmoins la faculté de les pouvoir parfumer, laver, parer et enjoliver.
Mitaines. Se dit aussi de certaine espèce de peaux de castors, qui ne sont pas de la meilleure qualité. On les nomme apparemment ainsi parce qu’elles ne sont propres qu’à fourrer des mitaines.
Ces sortes de castors sont estimés dans l’Arrêt de 1695, portant Règlement pour les prix de cette pelleterie dans les Bureaux des Fermes du Roi en Canada, sur le pied du castor gras d’été, qui étant le moindre de tous, n'y est fixé qu'à 2 livres, I2 sols, 6 deniers, la livre poids de marc.
Moufles : Ce qu’on nomme des Moufles n’est autre chose que des Mitaines semblables à ces dernières ; si ce n’est que les Moufles sont d’un cuir plus grossier et plus dur, sans fourrure ni doublure, et quelles ne le mettent aux mains que dans les occasions où l’on craint de se les écorcher ou piquer.
Articles extraits du Dictionnaire universel du Commerce
de Jacques Savary des Bruslons,
édition 1758
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Le terme ci-dessus est l'un de ceux utilisé pour décrire les costumes de l'ouvrage :
'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1855.
