Molleton. Que quelques-uns écrivent aussi Moleton et Molton. C’est une espèce de petite serge, ou étoffe de laine croisée, tirée à poil, tantôt d’un seul côté, et tantôt des deux côtés.
Cette sorte d’étoffe, qui est très chaude et très molette, (d’où il y a de l’apparence quelle a pris son nom de Molleton) sert ordinairement à faire des camisoles, des jupons, et des doublures pour l’hiver.
Les molletons ont pour l’ordinaire demi-aune demi-quart, ou deux tiers de large sur vingt et une à vingt-trois aunes de longueur, mesure de Paris. Les lieux du Royaume où il s’en manufacture le plus, sont Sommières en Languedoc, et Beauvais capitale de Beauvaisis. Ceux de Sommières sont les plus estimés à cause de la bonté de la laine dont ils sont fabriqués.
La France tirait autrefois des Molletons d’Angleterre, les uns unis et les autres frisés, dont on faisait assez de cas, mais les François en ont presque perdu le souvenir, et ont raison de se contenter de ceux du Royaume qui ne leur sont pas inférieurs.
Les Molletons d'Angleterre doubles, ou doubles créseaux frisés ou unis, payent en France les droits d'entrée à raison de vingt-quatre livres la pièce de vingt-cinq aunes suivant l'Arrêt du 20 Décembre 1687.
Ils ne peuvent entrer que par Calais et St. Vallery, conformément aux Arrêts du 8 Novembre 1687 et 3 Juillet 1692.
Il se fait à Rouen en Normandie une espèce d’étoffe particulière non croisée, et rayée sur sa largeur de différentes couleurs, à laquelle l’on donne quelquefois le nom de molleton, et plus communément celui de Flanelle, quoiqu’elle ne ressemble en aucune manière aux étoffes qui portent ces noms, soit pour la matière, soit pour la qualité.
(Dic. Universel du Commerce, Savary, 1748)
Terme décrivant les tissus utilisés pour l'habillement
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Le terme ci-dessus est l'un de ceux utilisé pour décrire, le cas échéant, le costume du personnage en illustration, provenant de l'ouvrage :
'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1855.
