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Flanelle

Terme du Petit dictionnaire de l'habillement

 



 

Flanelle. Sorte d'étoffe tout de laine, non croisée, légère, et peu serrée,  mais fort chaude. Elle est composée d’une chaîne et d’une trame ; et se fabrique avec la navette sur un métier à deux- marches, de même que les revêches, les bayettes, et autres semblables étoffes, qui n’ont point de croisure.
Il se fait des Flanelles de plusieurs largeurs et longueurs, dont les plus ordinaires sont,  demie- aune, deux tiers, et trois quarts ; les pièces contenant depuis vingt-quatre jusqu'à soixante-dix aunes, mesure de Paris.
La France tirait autrefois quantité de Flanelles d’Angleterre, qui étaient fort estimées : mais depuis que le commerce a été interrompu par de longues guerres entre ces deux Royaumes, et que les Fabricants Français se sont appliqués a les imiter, il ne s’en voit quasi plus d’Angleterre chez les Marchands de France,  même en temps de paix.
Les lieux de France ou il se manufacture le plus de Flanelles, sont, Reims, Castres, Rouen, et Beauvais. Celles de Beauvais, sont les moins estimées étant pour l’ordinaire très grossières.

Le principal usage des Flanelles est pour mettre entre deux étoffes, au lieu d’ouate, ou de coton, pour rendre les vêtements plus chauds. Quelques-uns s’en servent aussi à faire des camisoles et des caleçons pour l’hiver. Les Anglais en consomment  beaucoup a faire des chemises, au lieu de toile ; ce qui fait qu’ils leur donnent aussi le nom de Lingettes, particulièrement aux plus fines, qui sont pour l’ordinaire les plus étroites. Quelques-uns attribuent à ces chemises de Flanelle, la vertu de beaucoup soulager les personnes sujettes à des rhumatismes.

Les Anglais ont tellement à cœur leur Manufacture de laine, que pour mieux employer leurs étoffes» comme flanelle, serges, etc. on a établi par Acte du Parlement du temps de Charles II  que pour l’avenir, tout ce qu’on met autour d’un corps mort pour l’enterrer, ne pourrait être que de quelque étoffe de laine, soit flanelle, soit serge ou autre. L’on observera en passant, qu’en Angleterre on fait un assortiment de plusieurs pièces de couleur blanche garnies de noir, qui fait un assez bon effet pour habiller un corps mort. Ce sont les Marchandes-Lingères qui vendent ces assortiments, apparemment parce qu’elles vendaient  auparavant tous les mêmes assortiments qui étaient de linge : il y a même une amende considérable contre ceux qui contreviennent à cette loi.

Les Flanelles Étrangères payent en France les droits d’entrée, à raison de trente pour cent de leur valeur ; et ne peuvent entrer que par Calais et Saint Valéry, suivant l'Arrêt du 3 Juillet 1691.

Flanelle de Rouen. Il se fabrique à Rouen des étoffes sans croisure, auxquelles on donne aussi le nom de Flanelles, quoiqu’elles n’aient aucun rapport aux vraies Flanelles, ni pour leur matière, ni pour leur qualité.
Ces étoffes sont larges, ou de trois quarts, ou d’une aune et un quart, mesure de Paris, les pièces plus ou moins longues. La chaîne est de fil de chanvre ; et la trame de laines de différentes couleurs, qui forment des raies en travers sur la largeur de l’étoffe. Les plus étroites de ces sortes de Flanelles rayées s’emploient en jupons, et les plus larges servent à faire des robes de chambre. Les unes et les autres sont de bon teint, et peuvent soutenir plusieurs savonnages, sans rien perdre de leur couleur.

A Paris, quelques Marchands leur donnent le nom de Molleton, quoiqu’elles ne soient pas non plus semblables à l’étoffe qui porte ce nom ; ne devant être regardée tout au plus que comme des espèces  de droguets, ou tiretaines, rayés, laine et fil, plus larges que les tiretaines, ou droguets ordinaires.

(Dic. Universel du Commerce, Savary, 1748)

 

 

Terme décrivant les tissus utilisés pour les habillements et équipements.

 

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Le terme ci-dessus est l'un de ceux utilisé pour décrire, le cas échéant, le costume du personnage en illustration, provenant de l'ouvrage :
'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1855.

 

 

 

 

 

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