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Jacqueline de la Grange
~1380 - 1422

Jacqueline de la Grange - Gravure  de Pierre Lamésangère reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur


Article extrait du recueil des gravures

Jacqueline de la Grange, femme de Jean de Montagu

Ce Montagu était chambellan de Charles VI et surintendant des finances. Le duc de Bourgogne lui fit couper la tête aux Halles de Paris, et son corps fut attaché au gibet de Montfaucon. On l'ôta ensuite, et il fut enterré aux Célestins de Marcoussis, qu’il avait fondés.
Sa statue, sculptée en pierre et peinte, et celle de sa femme, furent placées sur des piliers, à la porte de la chapelle du château de Marcoussis.

Jacqueline de La Grange a par-dessus son bonnet un voile, et sur ce voile un énorme bourrelet en cœur nommé escofion, du bas latin cufa.

« Et avoient les dames et damoyselles, dit Juvenel des Ursins (Histoire de Charles VI), de chacun costé, deux grandes oreilles si larges, que quand elles vouloient passer par l’huis d’une chambre, il falloit qu’elles se tournassent de côté et baissassent, ou elles n’eussent pu passer. »


La robe de Jacqueline de La Grange est blasonnée de ses armes
et de celles de son mari.

 


Gravure provenant d'un recueil de 70 gravures
sur les femmes française du XIIe au XVIIIe siècle

(collection personnelle)

Texte ci-dessous extrait du Grand dictionnaire historique de Louis Morri - 1725
collection personnelle

Jean de Montagu, son épouse Jacqueline et ses enfants

MONTAGU (Jean de) fils du précèdent, vidame de Laonnois, seigneur de Montagu en Laye,et de Marcoussis près de Montlhéry, conseiller, chambellan du roi, et grand-Maître de France, s'éleva extraordinairement sous le règne de Charles V et de Charles VI.

Il avait été secrétaire des mêmes rois. Le dernier lui confia la surintendance des finances : emploi qui lui donna le moyen de s’enrichir et d’établir sa maison mais dans lequel il se fit beaucoup d'ennemis.

Montagu, qui était un esprit emporté et superbe, se fit revêtir de la charge de grand-maître de France, l'an 1408 emporta sur ses compétiteurs l'administration générale des affaires, et obtint l’archevêché de Sens, et l’évêché de Paris, pour deux de ses frères, dont l’un fut aussi chancelier de France.
Le duc de Bourgogne et le roi de Navarre, qui ne l’aimaient pas, entreprirent de le perdre, irrités de ce qu’il avait conseillé d’emmener le roi à Tours. Ce Prince étant alors accablé de sa maladie ; et les ennemis de Montagu se servant de cette conjoncture favorable à leurs desseins, l’accusèrent de divers crimes, le firent arrêter par Pierre des Essarts, prévôt de Paris, le 7 Octobre 1409 et lui donnèrent des commissaires qui le condamnèrent à perdre sa tête, après l’avoir cruellement tourmenté à la question.
L’arrêt fut exécuté aux halles de Paris le 17 du même mois, et le corps de Montagu fut attaché au gibet de Montfaucon. Trois ans après, son fils eut assez de crédit pour faire réhabiliter sa mémoire. On détacha son corps de Montfaucon le 28 Septembre 1412 et on le porta en cérémonie dans l'église des Célestins de Marcoussis, qu’il avait fondé le 18 Février 1404, où il fut enterré avec honneur.

Jean de Montagu avait épousé jacqueline de la Grange, fille d’Etienne, président au parlement de Paris, et de Marie du Bois, dont il eut, entr’autres enfants :

  • Charles de Montagu, vidame de Laonnois, seigneur de Marcoussis, et chambellan du duc de Guyenne, qui fut tué à la bataille d'Azincourt, l’an 1415 sans laisser postérité de Catherine d’Albret, fille puînée de Charles I du nom, sire d’Albret, connétable de France.
  • Élisabeth, mariée 1) à jean VI du nom comte de Roucy. 2) à Pierre de Bourbon, seigneur de Préaux, morte à Lyon en Octobre 1429 et enterrée aux Célestins de Marcoussis.
  • Jacqueline, alliée 1) à jean de Craon, seigneur de Montbazon, échanson de France ; 2) à Jean Malet, V du nom, seigneur de Graville, grand fauconnier de France, dont les descendants, par les femmes, possèdent encore aujourd'hui la terre de Marcoussis.
  • Jeanne de Montagu, mariée l’an 1417 à Jacques de Bourbon, baron de Thuri, morte sans enfants à Valère en Touraine l'an 1420 et son corps fut apporté 48 ans après dans le monastère de Marcoussis, ou elle fut enterrée le 15 Mars 1468.

 

 

 

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