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Jean de Mantaigu (ou Montagu)
vidame de Laon
1350 - 1409

Les costumes en France à travers les âges

Jean de Montaigu (ou Montagu), dessiné par Léopold Massard - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur

Gravure (de Léopold Massard) et texte extrait de l'ouvrage
'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1835

 

Montaigu (Jean), Vidame du Laonnais, fils d’un maître des comptes du roi de France, eut la principale administration des affaires sous Charles V et sous Charles VI. Celui-ci lui confia la surintendance des finances ; emploi qui lui procura de grands biens et encore plus d’ennemis. En 1408, il le fit revêtir de la charge de grand-maître de France, et obtint l'archevêché de Sens et l’évêché de Paris pour deux de ses frères ; mais il ne sut pas jouir de sa fortune avec modération.
Ses emportements, son orgueil dédaigneux, ses violences, soulevèrent contre lui les premiers personnages du royaume. Le duc de Bourgogne et le roi de Navarre profitèrent de la maladie de Charles VI pour faire arrêter son surintendant, et le livrèrent à des commissaires (1409) comme coupable de sortilège, d’empoisonnement et de malversation. La dernière de ces imputations était la seule fondée, mais les autres ne contribuèrent pas moins puissamment à le faire condamner. Il eut la tête tranchée aux halles de Paris, la même année, et son corps fut attaché au gibet de Montfaucon. Sa mémoire fut réhabilitée trois ans après, à la prière de Charles de Montaigu, son fils.
Ce ministre avide méritait la mort, mais des juges seuls avaient droit de la lui donner. Des Essarts, prévôt de Paris et président de la commission, crut s’assurer, par sa complaisance, la faveur du duc de Bourgogne, qui ne le méprisa que davantage. « Prévôt, lui dit-il un jour, Jean de Montaigu a mis vingt-deux ans pour se faire couper la tête ; vous irez plus vite, car vous n’y en mettrez pas trois ». Montaigu avait réclamé le privilège de clériture dont il était revêtu pour être renvoyé devant le parlement. Mais en vain protesta-t-il qu’il était tonsuré, « n’ayant été marié qu’une fois, et ayant été arrêté dans un habit non difforme à clerc », sa perte était résolue.

 

Son costume : Jean de Montaigu étaient ainsi représentés avec son frère Charles (ou son fils... les sources historiques sont fort embrouillées...), sur un tableau que l’on voyait dans la chapelle du château de Marcoussis. Leurs toques sont blanches, garnies de pierres précieuses. Leurs pourpoints à manches mahoitres, fort longues, diffèrent et par la coupe des mahoitres et par la couleur. Ainsi, celui porté ici par Jean, à manches ouvertes sur le côté, est bleu, rehaussé de petits ornements en or, tandis que celui de son frère Charles, à manches dentelées et pendantes jusqu’à terre, est vert. Leurs collets sont noirs. Jean porte en outre un collier de feuilles de coudre en or.
Ces figures font voir, pour la première fois, le poignard-dague ou miséricorde, suspendu au milieu du corps à la ceinture, et porté avec l’habit civil.

Mahoitre : On lit dans Monstrelet : « En ce tems (1467) les hommes se prindrent à se vestir plus court qu’ils eurent onc fait, tellement que l’on véoit la façon de leur corps (l'auteur s'exprime plus naïvement). Ainsi comme l’on souloit vestir les singues (singes), qui estait chose très-malhonnête et impudique, et si faisoient les manches fendre de leurs robes et de leurs pourpoints, pour montrer leur chemises déliées, larges et blanches ; portaient aussi leurs cheveux si longs, qu’ils leurs empèchoient leurs visages, mêmement leurs jeux ; et sur leurs tètes portoient bonnets de drap, hauts et longs, d’un quartier ou plus ; portoient aussi comme tous indifféremment chaînes d’or, moult somptueuses, chevaliers et écuyers ; les varlets même pourpoints de soie, de satin, de veloux, et presque tous, espécialement és cours des princes, portaient poulaines à leurs souliers, d’un quartier de long, voire plus, tel y avoit ; portoient aussi à leurs pourpoints gros mahoitres à leurs épaules, pour montrer qu'ils fussent larges par les épaules et qui étoit hui (aujourd’hui) court vêtu, il étoit le lendemain long vestu jusqu’à terre, et si estoit cette manière si commune, n’y avait si petit compagnon qui ne se voulsit ( voulût) vestir à la mode des grands et des riches, fut long, fut court, non regardant au coût ne à la dépense, ne s'il appartenoit à leur état. »
Commentaire : il s'agit d'épaulette = bourrelet d'étoffe montant et rembourré qui couvrait l'épaule et le bras jusqu'au coude, conçu à l'origine comme renforcement du costume militaire, qui fut à la mode surtout au XVe.

 

 

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