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Les costumes portés en France de l'an 450 à 1850

 

Page de titre des Costumes français - repro © Norbert Pousseur

COSTUMES FRANÇAIS

depuis

CLOVIS JUSQU'À NOS JOURS

Extraits des monuments les plus authentiques de sculpture et de peinture Avec un texte historique,

Avec un texte historique et descriptif

Enrichi de notes sur l'origine des modes, les mœurs et usages des français aux diverses époques de la monarchie.

 

Paris
Mifliez frères, éditeurs,
Quai des Grands Augustins, n° 37

1835


Complété par un
répertoire-dictionnaire de l'habillement
,

constitué en partie des notes de cet ouvrage

 


Aller à la liste des personnages et des gravures

 

Quelques exemples des 650 gravures de l'ouvrage

Soldat saxon du VIIe siècle - Costumes de France - reproduction © Norbert Pousseur Charles le Chauve en son costume, dessiné par Massard - reproduction © Norbert Pousseur Radegonde, reine de France - Costumes de France - reproduction © Norbert Pousseur
Charlemagne, roi de France - Manuscrit de la Bibliothèque royale - reproduction © Norbert Pousseur Cavalier vers le 11e siècle, sessiné par Mansard - Costumes de France - reproduction © Norbert Pousseur Homme du peuple au XIIe siècle, dessiné par Massard - reproduction © Norbert Pousseur

 

Sources et interprétations

Pour de nombreuses gravures, l'auteur indique d'où provient la source du dessin présenté : manuscrit, vitrail, peinture, tombeau...

C'est précisément d'un tombeau que nous est proposé le portrait de Geoffroy de Plantagenêt. Ci-dessous côte à côte, la photo détourée du personnage en son tombeau (à gauche), et la gravure qu'il en résulte. Le tout à la même échelle.

Geoffroy le Bel, représentation tirée de son tombeau, photographe inconnu, détourage © Norbert Pousseur Geoffroy le Bel en son costume, dessiné par Massard - reproduction © Norbert Pousseur

Globalement la gravure à droite est assez fidèle dans ses détails : mais l'aspect général ne donne pas cette impression.
La gravure propose un personnage beaucoup plus majestueux, notamment par l'ampleur du manteau rouge qui le recouvre (et ce manteau est de teinte bleue et beaucoup plus décoré sur le tombeau), ainsi que par la largeur des cuisses musclées bien marquées sur le dessin.
Le dessinateur des gravures, Léopold Massard bien souvent comme ici, prend le parti de magnifier ces personnages qui ont fait l'Histoire de France.

(Voir ces reproductions en plus grand format sur la page consacrée à Geoffroy le Bel de Plantagenêt).

Une autre exemple d'interprétation, ici à partir d'un manuscrit

Louis Ier et Marie de Hainaut, de l'Armorial d'Auvergne, source BNF, traitement par Norbert Pousseur

Louis Ier et Marie de Hainaut, dessinés par Léopold Massard, reproduction © Norbert Pousseur

En premier, un extrait du manuscrit « Registre d'armes » ou Armorial d'Auvergne, dédié par le hérault Guillaume Revel au roi Charles VII,
source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France, dont l'original est reproduit, ici, sur la page de Louis Ier de Bourbon et de Marie de Hainaut.
Sur l'illustration suivante, les mêmes personnages, dessinés par Léopold Massard.
Les vêtements sont reproduits de façon assez fidèles. Par contre les attitudes sont légèrement différentes et le nez de Louis Ier est droit chez Massard, au lieu de retroussé sur le manuscrit.

 

Remarque : Il faut avoir à l'esprit que nombre de ses gravures sont tirées de représentations qui s'inscrivent dans l'esprit du temps au moment de leur réalisation. En effet, si la gravure avait pour source un tombeau, un vitrail, une peinture faite du vivant du personnage, il en résulte une transcription correspondant à ce que voulait faire voir de lui le seigneur ou roi ainsi représenté.
De plus, quelque soit la source, les gravures publiées dans cet ouvrage correspondent à l'idéologie dominante de l'époque à laquelle elles ont été gravées, les historiens et artistes n'échappant jamais à l'opinion ambiante.
Donc il faut regarder ces gravures en ayant en tête qu'elles correspondent aux connaissances historiques et aux croyances à un moment X (ici donc à la fois de celles des sources et aussi de l'interprétation faite par Léopold Massard, vers 1850).

A ce sujet un internaute (Jean-Paul Farruggia) fait les remarques suivantes :
Léopold Masard a ignoré le code de représentation des vêtements ayant habillé les personnes du 14e siècle avec les vêtements du 15e siècle :

Mais il se peut aussi que Léopold Massard n'ait fait que retranscrire les erreurs des gravures d'origine dont il s'est inspiré.


Cet ouvrage est une variante de celui, beaucoup plus connu, qui a pour titre :
Costumes historiques de la France d'après les plus authentiques statues, bas-reliefs, tombeaux, sceaux, monnaies, peintures à fresque, tableaux, vitraux, miniatures, dessins, estampes etc. avec un texte descriptif, par le bibliophile Jacob (Paul Lacroix).

Les textes présentés ici et qui accompagnent les gravures, sont très légèrement différents de ceux du bibliophile Jacob, mais proviennent, de toute évidence, de la même source, dont l'auteur n'est indiqué dans aucun des deux ouvrages.

Pas d'introduction, dans aucune de ces deux éditions. Cependant, pour y remédier en partie, lire quelques-unes des pages transcrites du

Recueil curieux de pièces originales rares ou inédites, en prose ou en vers,
sur le costume et les révolutions de la mode en France

qui sert, comme il est indiqué dans le titre, 'd'appendice aux Costumes historiques de la France', et qui fait donc partie du même ensemble.

 

Autres sources
Il est intéressant, aussi de comparer l'ouvrage présent avec celui de Camille Bonnard publié initialement en 1829 et dont les éditions disponibles actuellement dates de 1860, sous le titre :
"Costumes historiques des XIIe, XIIIe, XIVe et XVe siècles... dessinés et gravés par Paul Mercuri"
La plupart des 200 costumes dessinés par Paul Mercuri sont des personnages italiens, mais certains correspondent à ceux de la publication de Léopold Massard.
Ci-dessous, à gauche, le dessin de Paul Massard, et à droite celui de Paul Mercuri. Ils sont contemporains (1804-1888 pour Mercuri, et 1812-1889 pour Massard). Massard aurait-il copié sur Mercuri - ce n'est pas sûr, malgré la similitude des dessins, tirés d'une sculpture. Par contre le texte parlant de l'origine du modèle (la sculpture) est absolument identique, et est certainement réellement de Camille Bonnard, de l'ouvrage de Mercuri.

Roland, par Léopold Massard © Norbert Pousseur
Roland par Léopold Massard
Roland, par Paul Mercuri © Norbert Pousseur
Roland, par Paul Mercuri

Texte de 1860 de Camille Bonnard / Mercuri (1ère édition 1829) : 
Ce costume, quel que soit le guerrier dont on a voulu conserver l’image, fait partie des sculptures assez grossières qui décorent le portail de la cathédrale de Vérone. Elles appartiennent au XIe ou au XIIe siècle, et précisent d’une manière assez certaine le costume militaire, non-seulement de cette époque, mais encore des siècles précédents, et l’on peut même, sans crainte de commettre un anachronisme, remonter jusqu’aux temps de Charlemagne, car les costumes ont éprouvé bien peu de variations pendant toute cette période.

Texte des Costumes français (non signé) 1855 :
Ce costume, quel que soit le guerrier dont on a voulu conserver l’image, fait partie des sculptures assez grossières qui décorent le portail de la cathédrale de Vérone. Elles appartiennent aux XIe et XIIe siècles, et précisent d’une manière assez certaine, non-seulement le costume de cette époque, mais encore celui des siècles précédents  et l’on peut, sans commettre un anachronisme, remonter jusqu’au temps de Charlemagne  car les costumes ont éprouvé bien peu de variations pendant toute cette période.

Militaire, Hugues duc de Bourgogne, par Léopold Massard © Norbert Pousseur
Militaire
par L. Massard
Mililtaire, par Paul Mercuri © Norbert Pousseur
Militaire
par Paul Mercuri

Ci-dessus, un autre exemple de similitude entre les deux dessinateurs.
L'ouvrage de Mercuri dit ceci :
J’ai extrait le costume suivant d’un manuscrit qui m’en a déjà fourni d’autres. Il servira encore à expliquer plus clairement la manière de tenir le bouclier. Les chevaliers portaient aussi généralement leurs casques ornés des mêmes emblèmes qui figuraient sur leurs écus, et cela pour être reconnus dans les combats. Cet usage donna naissance aux armoiries qui servirent ensuite à distinguer les familles nobles.

L'ouvrage de L Massard écrit ceci, tout en utilisant cette gravure pour illustrer le personnage de Hugues de Bourgogne :
Le guerrier représenté en cette planche est vêtu d'un haubert de mailles, et explique clairement la manière de tenir le bouclier. Il paraît qu’il était soutenu par trois courroies, et que le bras portait sur un cuir blanc.

A l'époque, la notion de copyright était encore peu appliquée,
même si un édit dès 1843 en parle.

Léopold Massard s'est-il inspiré quelquefois des dessins de Paul Mercuri, ou chacun, à partir des mêmes sources, a-t-il produit quasiment les mêmes interprétations ? Cette dernière hypothèse semble être la bonne, à voir la reproduction ci-dessous du manuscrit original, qui, à lire les commentaires, était une illustration en couleur (Pétrarque vêtu d'écarlate, militaire au casque bleu avec une bande dorée...). Mercuri est en fait plus fidèle au modèle - Le militaire de Massard a une attitude plus dynamique, mais on peut se demander pourquoi avoir choisi ce manuscrit italien pour illustrer la tenue d'un militaire français !!! (à moins que la troupe, à gauche, était française ?)

Tableau - manuscrit au militaire  © Norbert Pousseur
La gravure originale au militaire (au centre) en n&b,
mettant en scène Pétrarque,
l'un des 2 personnages de face, à droite.
in 'Italie, L'Univers - Histoire de tous les peuples' - édition 1835


Note au milieu du premier tome de cet ouvrage :

On commence aujourd'hui à ne plus croire sur parole ; on veut de la vérité jusque dans les arts, et l'on veut surtout que l'historien apporte la preuve des vérités qu'il expose. Sans avoir la prétention de faire de notre Recueil un trésor d’érudition, nous nous efforcerons plus que jamais de satisfaire à ce besoin de notre époque. Dorénavant nous indiquerons toujours nos autorités, les sources où nous aurons puisé, et où nos lecteurs pourront aller chercher eux-mêmes les développements dont ils auraient besoin. Toutes les fois même que le cadre dans lequel nous sommes obligés de nous renfermer nous le permettra, nous citerons les textes ; nous espérons qu’on nous en saura bon gré.


 

Répertoire des termes de l'habillement
De nombreux articles de cet ouvrage sont complétés par des notes explicatives ou historiques sur les costumes décrits dans les gravures.
Toutes ces notes ont été rassemblées sur une page-répertoire qui, au fur et à mesure de l’avancement, deviendra un petit dictionnaire sur l’habillement à travers les âges.
Chaque terme renvoie à la gravure d'origine, et chaque page de cet ouvrage possède un lien vers ce répertoire. Dans certains cas, celui-ci est complété par des définitions issues du dictionnaire Furetière de 1690, et d'autres.

Lire aussi la compilation des lois somptuaires


Note sur le Copyright pour ces pages : L'ensemble des textes et gravures de cet ouvrage est tombé dans le domaine public. Cependant chaque gravure a été corrigée des défauts du temps ou d'impression (au minimum 1/2heure de travail par gravure). De même les commentaires et notes, après retranscription (OCR,) ont été reportés en regard de chaque gravure (ce qui n'est pas le cas dans l'ouvrage d'origine). L'ensemble de ce travail éditorial explique que soit appliquée sur toutes ces pages une restriction de réutilisation (notion de copyright).
Cependant, l'usage de ces textes et gravures restent libre pour tout usage pédagogique en classe.

Pour tout autre usage, me contacter

Format des gravures : Les gravures dans l'ouvrage font un peu plus de 9 cm de large sur un peu plus de 15 cm de haut.
Elles ont été reprographiées sur un capteur 24x36 de 50 Mo.
Leurs dimensions une fois retravaillées font environ 6000 sur 4000 px, en 300dpi. Elles peuvent donc être imprimées, sans pertes, sur environ 50cm de hauteur.
Elles sont reproduites ici sur 650 px de hauteur (ou 700 px en largeur).
Lorsqu'elles sont zoomable, l'agrandissement est celle de la reproduction, éventuellment réduite de moitié.

 

Aller à la liste des personnages et des gravures

 

 

La mode au 19ème siècle

 

A voir aussi, sur ce même site,
la mode du 19ème siècle

 

Les costumes traditionnels au 19ème siècle

 

les costumes traditionnels français
du 19ème

 

 

Soldat chinois, vers 1840 - Gravure  de François Pannemaker reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur et ceux d'autres pays, vers le 19ème

 

 



Ordonnance contre le luxe
.

Premièrement. Nulle bourgeoise n’aura de char.

Item. Nul bourgeois ni bourgeoise, ne portera vair, ni gris, ni hermines, et se délivreront de ceux qu'ils ont, de Pâques prochaines en un an. Ils ne porteront, ni pourront porter or, ni pierres précieuses, ni couronnes d’or, ni d’argent.

Lire la suite sur la page consacrée à l'ouvrage complémentaire de celui, cité ici :
Recueil curieux sur les costumes historiques français

 


Texte inclus dans le corps de l'ouvrage des Costumes Français

Des rois et des Leudes

Dans les premiers temps de la monarchie française, les rois étaient héréditaires et électifs, c’est-à-dire qu’on ne pouvait les choisir que dans la famille de Clovis. Dans l’origine, ils furent des soldats valeureux et même des héros, autant que la barbarie de leur temps pouvait le permettre ; mais depuis Dagobert Ier, ils cessèrent d’abord de commander leurs troupes, et ensuite de gouverner : l’autorité des rois passa entre les mains des maires du palais. Ces ministres insolents régnèrent effectivement sur la France et sur leurs souverains, qui se confiaient à leur tutelle.

Lire la suite : Suite de l'article sur les rois et les leudes

 

 

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