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Louis Ier de France, duc d'Orléans
1371 - 1407

Les costumes en France à travers les âges

Louis Ier, duc d'Orléans dessiné par Léopold Massard - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur

Gravure (de Léopold Massard) et texte extrait de l'ouvrage 'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1835

 

Orléans (Louis Ier de France, duc d’), frère du roi Charles VI, était né en 1371, la même année que Jean-Sans-Peur, duc de Bourgogne, dont la rivalité devait lui être si fatale. Connu d’abord sous le nom de comte de Valois, il joignait à tous les dons extérieurs un esprit vif, agréable et des manières prévenantes ; mais ces qualités étaient effacées par une ambition excessive, qu’il alliait à un goût immodéré pour les plaisirs.
Il épousa, par procureur, en 1385, Marie, héritière du trône de Hongrie, et prit le titre de roi, auquel Sigismond l’obligea de renoncer, en épousant lui-même Marie. Charles, qui aimait avec tendresse son frère, voulut le dédommager en lui donnant en apanage la Touraine qu’il échangea, en 1392, contre le duché d’Orléans, et lui fit épouser Valentine de Milan, princesse d’une rare beauté.
Valentine de Milan, duchesse d'Orléans dessiné par Léopold Massard - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur
Le duc d’Orléans avait toute la confiance de son frère ; malgré sa jeunesse, il était admis au conseil, où se traitaient les affaires les plus importantes. La funeste maladie dont le roi fut atteint vint troubler le repos dont la France commençait à jouir, et qu’elle devait uniquement à la sagesse de son monarque. Ses oncles reprirent la régence du royaume, et le duc d'Orléans, exclu du conseil, fut en outre exposé à la haine du peuple, qui voyait avec peine ses liaisons avec la reine Isabeau de Bavière, et qui accusait la duchesse sa femme d’avoir occasionné la démence du roi, en lui faisant avaler un philtre.
Avec l’appui de la reine, il parvint à reprendre sa place au conseil, et ayant à son tour forcé le duc de Bourgogne de se retirer, il s’empara de l’autorité et dissipa les trésors de l’état d’une manière scandaleuse. De nouveaux impôts étant devenus nécessaires, le clergé refusa de les payer, et cet exemple fut suivi par les mécontents que le duc de Bourgogne appuyait ouvertement. Dans la crainte d’une guerre civile qu’il n’avait aucun moyen de comprimer, le duc d’Orléans consentit à remettre le pouvoir dont il avait si mal usé ; mais il garda une grande influence dans le conseil, formé de ses créatures, et, ayant eu besoin d’argent, il s’empara des sommes déposées dans la Tour du Louvre, sans qu’on lui opposât le moindre obstacle. Sur ces entrefaites, Philippe-le-Hardi, duc de Bourgogne, étant mort, Louis se fit déclarer lieutenant-général du royaume ; mais Jean-Sans-Peur, qui avait hérité de la haine que son père portait au duc d’Orléans, lui montra bientôt qu’il n’était pas disposé à lui laisser l’autorité sans partage, et vint à Paris, où il fut accueilli comme un libérateur. À son approche, Louis se retira à Melun, où la reine le suivit bientôt ; et ayant levé une armée de vingt mille hommes, il ouvrit, avec le duc de Bourgogne, une négociation, qui se termina par la réconciliation apparente des deux princes.
Ils réunirent leurs forces pour faire la guerre aux Anglais ; et tandis que Jean-sans-Peur tentait de leur reprendre Calais, Louis vint mettre le siège devant Blaye, qu’il fut obligé de lever honteusement. De nouveaux débats s’élevaient fréquemment entre les deux rivaux, et la reine, par sa médiation, amenait une paix simulée, que le lendemain voyait troublée. Mais le duc d’Orléans s’étant vanté d’avoir obtenu les faveurs de la duchesse de Bourgogne, Jean-Sans-Peur ne put lui pardonner ce dernier affront, et le fit assassiner dans la rue des Barbettes, au Marais, en 1407. Les restes de ce prince furent inhumés dans l’église des Blancs-Manteaux, où il avait choisi sa sépulture.

Le duc d’Orléans aimait et protégeait les lettres ; il parlait avec grâce et facilité, et composait des vers. Il avait eu, d’une de ses maîtresses, un fils, connu sous le nom du beau Dunois, dont la valeur contribua depuis à délivrer la France du joug des Anglais.

 

Le costume présenté ici, se compose d’une cotte d’armes, au blason de Valois, et d’une armure complète. Le bonnet que porte cette figure est vert, rebrassé d’écarlate ; sa forme est singulière, et se rencontre ici pour la première fois. On remarque encore qu'il porte sa longue épée en arrière, du côté gauche, et son poignard du côté droit. Cette figure est extraite des peintures qui existaient anciennement dans le cloître des Carmes de Toulouse.

 

 

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