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Hermine

Terme du Petit dictionnaire de l'habillement

Antoinette de Bourbon avec une de la fourrure d'hermine, dessin de Léopold Massard - reproduction © Norbert Pousseur



Hermine : Espèce de petite belette fort commune dans les Pays du Nord, mais plus particulièrement dans la Province de Sibérie, qui fait partie des États du Grand-Duc ou Czar de Moscovie.
Ce petit animal dont le poil est très blanc, à l’exception de celui du bout de la queue qui est fort noir, fournit une très riche fourrure que les Pelletiers, pour en relever la blancheur, tavellent ou parsèment de mouches faites de petits morceaux de peau d’agneau de Lombardie, qui sont très noirs et très luisants.
L’hermine sert à fourrer les habillements d’hiver, particulièrement ceux des Dames de qualité qui en ornent les parements de leurs robes et en ont des tours au bas de leurs jupes : on en fait aussi des écharpes, des manchons, des bonnets, des aumusses, et les premiers Magistrats de France en fourrent leurs robes de cérémonie.

Fourrure d'Hermine aux bras d'Antoinette de Bourbon - reproduction © Norbert Pousseur

C’est encore de peaux d’hermines qu’est doublé le manteau Royal des Rois de France, et que sont ornés ceux des Princes et Princesses de leur maison, et des Ducs et Comtes et Pairs, lorsqu’ils assistent à leur sacre ou à quelques autres grandes cérémonies.

Les queues d’hermines s’appliquent pour l’ordinaire au bas des aumusses des Chanoines ce qui forme des espèces de pendeloques blanches et noires qui en augmentent la beauté et le prix.

Quelques Auteurs prétendent que l’hermine n’est blanche que l’hiver, et qu’à la fin de Mai elle reprend la couleur ordinaire qui tire sur le vert de mer ou sur le roux.
Il vient quantité de peaux d’Hermines de Moscovie où les diverses Nations d‘Asie et d’Europe, qui se servent de cette fourrure, les vont acheter ou échanger contre d’autres marchandises qu’elles y portent de leurs Pays.
En Europe ce sont les hollandais et les Anglais qui en font le plus grand négoce, et c’est d’eux que les Marchands français reçoivent presque toutes celles qu’ils emploient dans leurs fourrures. Elles se vendent par masses ou timbres, chaque masse composée de quarante peaux entières attachées ensemble du côté de la tête.
Plus les peaux d’Hermines sont blanches et sans trous, plus elles sont estimées. Les Tarifs de France leur donnent aussi le nom de Rosereaux.
Quelques-uns appellent la Marte-Zibeline Hermine noire, quoique ce soient deux animaux bien différents, non seulement par rapport à la couleur du poil que l’un a presque noir, et l’autre tout blanc ; mais encore parce qu’ils ne sont nullement semblables, ni par la forme, ni pour la nature.

Les Hermines ou Rosereaux payent en France les droits d'entrée à raison de 6 livres le timbre , qui est de vingt couples de peaux ; et ceux de sortie sur le pied de 3 livres le cent pesant comme Pelleterie.

(in Dictionnaire universel de commerce de Jacques Savary des Bruslons édition 1748)

 

Terme décrivant les tissus utilisés pour les habillements et équipements.

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Le terme ci-dessus est l'un de ceux utilisé pour décrire, le cas échéant, le costume du personnage en illustration, provenant de l'ouvrage :
'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1855.


 

 

 

 

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