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Marie Stuart reine de France, et d'Ecosse
1542 - 1587

Les costumes en France à travers les âges

Marie Stuart, reine de France et d'Ecosse, gravure reproduite puis restaurée numériquement par © Norbert Pousseur

Gravure de Mme Talon, et texte, l'un et l'autre extrait de l'ouvrage 'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1835

Marie-Stuart, reine de France et d’Ecosse, fille de Jacques V et de Marie de Lorraine, naquit en 1542 et par la mort de son père devint reine dès le beceau. Henri VIII l’avait déjà demandée pour épouse au prince Edouard, héritier de la couronne d’Angleterre, lorsque, parvenue à sa cinquième année, et destinée à partager le trône de France avec le Dauphin, depuis François II, elle fut conduite à Saint-Germain-en-Laye, et placée dans un monastère, où son éducation allait être l’objet des plus grands soins.

La princesse la plus belle de son temps réunit bientôt tous les talents, toutes les connaissances, aux chames séduisants dont chaque jour voyait accroître le dangereux éclat ; enfin elle atteignit sa seizième année, et fut conduite à l’autel par son jeune époux, qu’elle salua du nom de roi d’Ecosse.
À l’instigation des Guises, ses oncles, Marie prit à cette époque le titre de reine d’Angleterre et d’Irlande. Cette nouvelle protestation contre les droits d’Elisabeth devait entraîner des conséquences qu’il convient de rappeler. L’établissement de la réforme avait coûté au peuple anglais d’assez grands efforts pour qu’il restât dans les esprits une méfiance exagérée du parti catholique. On se crut permis d’opposer intrigue à intrigue. Le ministre Cecil, si connu par son habileté et son patriotisme ardent, n’épargna rien pour fomenter le soulèvement des religionnaires écossais, et envenimer les mésintelligences qui s’élevèrent entre Catherine de Médicis et sa bru, aussitôt qu’elle fut reine (1559).

En taille réduite, François II, vêtu pour la guerre - gravure de Léopold Massard - reproduite et restaurée par © Norbert Pousseur
François II, premier époux de Marie Stuart


Presque à la fois orpheline, veuve et déchue du trône de ce plaisant pays de France, où elle n’avait régné qu’environ dix-sept mois (1560), et que, dans sa célèbre ballade d’adieu, elle nomme, avec plus d’abandon que de prudence, sa patrie la plus chérie, Marie, rappelée en Ecosse par les vœux de ses sujets, et sollicitée par Elisabeth de donner son accession définitive au traité conclu en son nom à Édimbourg, et par lequel il lui fallait renoncer à toute prétention sur la couronne d’Angleterre, demandait que préalablement il lui fût permis de traverser cet État pour aller prendre conseil de son parlement.
Elle avait prévu et essuya effectivement un refus de la part d’Elisabeth, qui ne manquait pas de raisons de craindre que la présence de sa rivale n’offrît l’occasion d’un soulèvement aux Catholiques d’Angleterre ; mais ce refus même détermina sa résolution, elle s’embarque à Calais. Échappée à grand’peine aux écueils ainsi qu’à la vigilance d’une flotte anglaise apostée pour l’enlever, Marie aborde à Leith (1561), après une traversée de cinq jours ; elle est suivie de trois de ses oncles et de plusieurs gentilshommes français, notamment du marquis de Damville et du jeune Chastelard. Aux transports de joie qui accueillirent l’aimable reine d’Ecosse succéda rapidement une longue série d’outrageantes révoltes. Rien n’est mieux constaté que les scènes de fanatisme et de délire avec lesquelles commencèrent les infortunes de cette princesse ; leurs auteurs même en ont tracé la révoltante peinture.
En s’éloignant d’Ecosse, où leur présence ne pouvait qu’accroître encore l’effervescence des Calvinistes, les oncles de Marie lui conseillèrent de s’entourer de personnes populaires parmi ceux-ci ; et dès lors le comte de Murray, son frère et le secrétaire-d’état Meilland devinrent les principaux dépositaires de son autorité, jusqu’à ce qu’elle eût épousé en secondes noces le jeune Henri Darnley, son cousin, et le plus bel homme du royaume (1565)i Marie, qui dans les premiers instants de cette unions source de tant d’infortunes, donna le titre de roi à son époux, eut bientôt à regretter sa précipitation ; elle empira le mal en cherchant à le réparer. Ainsi, tandis qu’Elisabeth fondait par des mesures de prudence la tranquillité religieuse dans ses États, la reine d’Ecosse, sous une influence contraire, et ne trouvant qu’un homme faible et vicieux dans celui qui devait seconder son zèle contre le presbytérianisme, s’abandonnait follement aux conseils d’obscurs intrigants, peu capables de ces grandes vues qui seules impriment une direction soutenue à l’esprit des nations, et rendent efficaces les lois répressives.

Cependant, saisi tout à coup d’une violente jalousie contre le musicien David Rizzio, secrétaire et favori de la reine, Henri le fait assassiner dans l’appartement et sous les yeux de cette princesse, alors enceinte. Un homme plus dangereux succéda à Rizzio auprès de Marie ; ce fut le comte de Bothwell. Cette nouvelle liaison occasionna la mort du roi, assassiné à Édimbourg, dans une maison isolée que ses meutriers firent sauter au moyen d’une mine. Trois mois s’étaient à peine écoulés depuis cette malheureuse catastrophe, que ce prince était remplacé auprès de Marie par le comte de Bothwell, calviniste, et auteur présumé de cet assassinat. L’espoir de trouver, et pour elle-même et pour son fils, un protecteur puissant dans le nouvel époux qu’elle acceptait, n’eut sans doute pas moins d’influence sur la détemination de Marie, que les menaces ou les vœux exprimés par un grand nombre de nobles et de prélats dans la déclaration que lui montra Bothwell au château de Dunbord, où il l’avait conduite. Quoiqu’il en soit de cette alliance, bien qu’elle eût soulevé contre la faible Marie, non-seulement l’Ecosse, mais l’Europe entière, il lui resta des partisans dévoués qui longtemps encore tentèrent de rétablir son autorité. Enfin, elle est réduite à chercher un asile en Angleterre, et elle n’y trouve qu’une prison, puis la mort, après dix-huit ans de captivité. N’oublions pas, en terminant cette faible esquisse des torts ou des erreurs de cette princesse, de dire qu’elle subit en héroïne et en martyre une mort infâme, qui couvrira ses bourreaux d’une honte éternelle.

 

Son costume : se compose d’une saye noire à taillade, et boutons blancs, et d’une jupe entr’ouverte sur le devant, et portant également des boutons blancs. Les manches de la saye, dont la partie supérieure est ornée de deux rangs de pierres précieuses, sont ornées de boutons blancs et de taillades blanches longitudinales. Le vêtement de dessous est blanc. La toque, décorée d’une plume blanche et d’un rang de pierres précieuses, est noire. Le collier est formé de diamants, de rubis et de turquoises. Enfin, on remarque dans les cheveux deux rangs de perles blanches.

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