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Pépin le Bref, vingt-troisième roi de France
714 - 768

Pépin le Bref, 23ème roi de France - gravure de Daret - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur

J'ai mérité de régner y étant été appelé.

 

PEPIN LE BREF ROY DE FRANCE Premier de la seconde famille, fut fils de Charles Martel lequel reçut la consécration des États, l'an 752. Les lois fondamentales ne parurent point violées, l'on fit voir en pleine assemblée, que son origine se trouvait en la race du grand Clovis. Sa conduite fut admirable, pour faire subsister sa Couronne. Il fit une convocation de l’Église, de la Noblesse, de la Justice, et du peuple afin que l'on pourvoie aux affaires de son Royaume. Il s'arma contre les Saxons, qui furent défaits au passage de la rivière Vistule, marcha contre Adolphe Roy des Lombards, qui faisait la guerre au Pape, leur fit faire la paix et rendre toutes les villes de L’État ecclésiastique. Le Pape en reconnaissance de ce service fit graver sur une table de marbre, qui se voit à Ravenne, que le temporel de l’Église Romaine devait sa grandeur à la piété de Pépin. Il supprima le nom de Maire du Palais, et établit un Ministre qui fut appelé Comte de Paris, dont le pouvoir ne s'étendait pas jusqu'au crédit des Maires du Palais. Il fit la guerre pour une seconde fois contre les Saxons, et les Bavarois, et ayant la justice en ses armes, la fortune les accompagna car après les avoir vaincus, il remit aux Saxons la peine de leur rébellion à condition qu'ils lui donneraient tous Les ans 300 chevaux. Thabillon Duc de Bavière étant son neveu, on lui rendit sa Duché, promettant de n’appuyer aucun contre la Couronne. De là il fit passer ses troupes contre Gaiffre, Duc de l'Aquitaine, lequel ne pouvant résister, demanda la paix. Il lui accorda, mais abusant de la bonté de Pépin, il était sur le point de le poursuivre, lorsque le Duc de Gaiffre fut tué par un de ses domestiques. Ramistan son oncle, voulut après avoir prêté le serment de fidélité, se dispenser de l'obéissance, mais il fut pendu pour servir d’exemple. Pépin ayant rendu l’État paisible mourut après avoir régné 18 ans sous le Pape Étienne 4ème et l'empire de Léon IV. Il laissa deux fils Charles qui reçut la Couronne de France dans Worms, et Carloman celle de Soissons.

A Paris chez Louis Boissevin à la rue St Jacques à l'image de Ste Geneviève proche la fontaine St Séverin.


 

Retranscription du texte de la gravure (Gravure de Pierre Daret ?)

 


 

Pépin le Bref en son costume, roi de France - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur


Pépin, dit le Bref, à raison de sa taille, né l’an 714, maire du palais de Neustrie et de Bourgogne depuis 741, et de toute la monarchie française depuis 747, proclamé roi des Français, dans l’assemblée tenue à Soissons, au mois de mars 752, fut sacré dans le lieu même, peu de jours après son élection, par saint Boniface, archevêque de Mayence (Pépin joignit l’onction et le couronnement aux anciennes cérémonies qui se pratiquaient à la salutation des rois. Cette coutume a duré jusqu’à nos jours.). « C’est le premier sacre de roi (de France), dit le P. Daniel, qui soit marqué dans notre histoire par des écrivains dignes de foi ». Après son couronnement, Pépin marcha contre les Saxons qui s’étaient révoltés, et les obligea, après les avoir domptés, à lui fournir 300 chevaux chaque année par forme de tribut. De retour en France, il poursuivit Grippon, son frère, qui s’était réfugié auprès du duc d’Aquitaine, traversa ce duché, s’empara de la Septimanie, réunit cette province à la couronne.
En 754, le pape Étienne II vint lui-même solliciter en France, les secours dont il avait le plus pressant besoin. Il sacra de nouveau Pépin-le-Bref, qui, par reconnaissance, passa en Italie, à la tête d’une armée nombreuse, pour combattre Astolphe, roi des Lombards. Cette expédition ne fut pas décisive : Pépin ne se rebuta pointe ; et la seconde fois qu’il passa en Italie, il dicta, la paix en vainqueur, et donna en propriété l’exarchat de Ravenne au Saint-Siège. Ainsi commença la puissance temporelle des papes. Pépin, et Charlemagne après lui, leur en assurèrent la possession.
En 757, l’empereur Copronyme envoya à Pépin les premières orgues à plusieurs jeux qui aient paru en France. Pépin les fit mettre dans la chapelle de Compiègne, où il était alors. La même année, Tassillon lui fit hommage de la Bavière. Un nouveau soulèvement des Saxons le rappela bientôt dans leur pays. Il revint triomphant sans avoir adouci leur férocité.
En 759, les Goths renfermés à Narbonne, sous la dépendance des Sarrasins, livrèrent cette place aux Français, qui la tenaient assiégée depuis sept ans. Pépin les chassa ensuite de toute la Gothie. La guerre contre Waifre, duc d’Aquitaine, l’occupa pendant les huit dernières années de son règne.
Il mourut à Saint-Denis, en 768 , laissant à ses deux fils un trône qu’il avait élevé sur les débris de celui de Clovis, et qu’il avait affermi par son courage et sa prudence. Un bel esprit du temps de saint Louis a trouvé admirable de mettre sur le tombeau du fondateur de la seconde dynastie des rois de France : Pépin, père de Charlemagne. C’est son moindre titre à la gloire.
Il fut brave, libéral, actif, comme l’avaient été ses aïeux ; mais il l’emporta sur tous les rois de sa race par l’art de connaître les hommes, de juger les circonstances, et par cette souplesse d’esprit qui, chez les ambitieux, s’unit naturellement au besoin de dominer.

Ce prince est le premier roi de France qui ait employé dans ses actes la formule par la grâce de Dieu. En 755, il transféra du mois de mars au mois de mai les assemblées générales de la nation, qu’on avait nommées jusqu’alors Champ-de-Mars, et qu’on nomma depuis le Champ-de-Mai. L’usage de la cavalerie qui s’était introduit dans les armées, fut la cause de ce changement. Les évêques commencèrent alors à être admis dans ces assemblées

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Le costume de ce prince est composé d’un ample manteau à riche bordure, qui est ramené sur la poitrine par une boucle ronde, et d’une tunique resserrée par une ceinture enrichie de broderies. Il paraît avoir une espèce de bottines pour chaussure, et le siège sur lequel il est assis est terminé en haut par des têtes de lions. Son sceptre est surmonté d’une fleur de lis. Il tient de la main gauche une espèce de tablette ou de sphère, au milieu de laquelle est une croix entourée de pierreries. La coutume de mettre le nimbe ou cercle radieux aux statues des rois avait cessé à la fin de la première race : aussi n’oserions-nous assurer que ce soit cet ornement qu’on aperçoit autour de la tête de Pépin.

 

Gravure et texte extrait de l'ouvrage
Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours, publié par A. Mifliez en 1835

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