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Les cavaliers du 10ème au 13ème siècle

Les costumes en France à travers les âges

Cavalier ou gendarme au 12ème siècle, dessiné par Léopold Massard - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur

Gravures (de Léopold Massard) et textes extraits de l'ouvrage
'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1835

 

Ce cavalier ou gendarme de cette gravure est extrait d’un manuscrit français conservé dans la bibliothèque Barberini à Rome. Son casque d’acier est retenu par une courroie rouge. La cuirasse est bleue et ornée de boutons d’or. L’écu est d’acier orné de deux fleurons bleus. Le reste de l’armure est d’acier. La lance est terminée par une pointe très aiguë. La selle est de velours cramoisi et la housse de drap d’or.

 

Cavaliers du 10ème au 13ème siècle

Avant et après que les Francs eurent conquis la Gaule, ils eurent peu de cavalerie. Il est vraisemblable qu’ils employèrent peu à peu dans leurs armées la cavalerie gauloise. Celle-ci avait une grande réputation, et fut longtemps la plus nombreuse partie de la cavalerie romaine. Sous Pépin, la cavalerie fut augmentée. Sous Charlemagne elle égalait presque l’infanterie. Alors les cavaliers étaient armés de l’épée et d’une cotte de mailles, faite de petits anneaux de fer entrelacés.

Vers la fin de la seconde race et au commencement de la troisième, la cavalerie, par une suite nécessaire de la constitution de l’état, composait presqu’en entier les armées françaises. On ne voulait pas confier la défense du pacte social à des gens du peuple, qui était alors serf. La noblesse y veillait presque seule, et ne voulait servir qu’à cheval. Elle formait un corps qu’on nommait gendarmerie. Les gendarmes étaient armés de cuirasses, brassards, cuissards, jambières, gantelets et casques ; de la lance, de l’épée et de la hache.

La cavalerie qu’on nommait légère était composée des vassaux que les seigneurs menaient avec eux. Celle-ci n’était point armée de toutes pièces, et ne combattait point en ligne avec l’autre : elle avait peu d’armes défensives, portait la hache et la massue.

Louis-le-Gros ayant institué les Communes, tira de cette milice quelque cavalerie légère (1103) ; mais il n’y eut point de cavalerie réglée et soldée avant Charles VII, qui en créa une sous le nom de Compagnies d’Ordonnance (1444). Alors la cavalerie prit une forme plus régulière et combattit en escadrons. Jusque-là elle n’avait combattu que sur un seul rang, parce qu’aucun des nobles qui la formaient ne voulait être derrière un autre.

Cavalier vers le 10e siècle, dessiné par Léopold Massard - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur

 En  900 - Cavalier : cette figure représente un cavalier aux Xe, XIe ou XIIe siècle. Il porte un casque orné d’un volet et l’écu au bras. L’armure qui reparaît à son pied donne à croire qu’il est entièrement bardé de fer sous le long vêtement qui le couvre. Son cheval, tout enveloppé d’une longue couverte qui ne laisse apercevoir que la queue et le bas des jambes, a la tête garnie de lames de fer et porte une aigrette entre les deux oreilles.

 

Guillaume Bertrand de Dufort, dessiné par Massard - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur    En 1270 - Guillaume Bérard de Durfort, bailli de Narbonne
Ce monument représente un costume des plus complets d’un chevalier ; il le montre tel qu’il fut en usage aux croisades et tel qu’il l’était encore lorsque l’invention de la poudre rendit la cotte de mailles à peu près inutile. Il est à remarquer que le haubert et les chausses de mailles sont recouverts de plaques de fer. Le poignard que ce chevalier porte au côté se nomme miséricorde.

Pierre de Courteany comte de Nevers dessiné par Léopold Massard - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur    En1200 - Pierre de Courtenay, empereur de Constantinople, comte de Nevers
Pierre de Courtenay est représenté armé de pied en cap, tenant sa bannière, et montant son cheval blanc, seigneurial.

Amaury IV de Montfort, comte de Toulouse dessiné par Léopold Massard - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur    Rn 1230 - Montfort (Amauri, comte de)
Le comte de Montfort est représenté armé de pied en cap, tenant sa bannière, et montant un cheval houssé, c’est-à-dire couvert et caparaçonné à ses armes et blason.

 

Saint Louis, roi de France dessiné par Léopold Massard - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur    En 1260 - Ce costume militaire est celui de Saint Louis, armé en guerre, à cheval, tenant un bouclier ou l’écu de France du bras gauche, et du bras droit la bannière, ou le pennon royal, chargé de fleurs de lys en or sur un fond d’azur, ainsi que sur le bouclier. Son casque ou heaume (c'est ainsi qu’on appelait les casques fermés) est aplati sur le haut, et d’une forme carrée ; des lames de fer garnissent le visage, et donnent le moyen de respirer. Le reste de son corps est couvert en entier par une cotte de mailles en fer. Par-dessus cette cotte de mailles, il porte une cotte d’armes bleue sans manches, qui descend un peu plus bas queles genoux. Le cheval qu’il monte est blanc : c’était à cette époque une marque de souveraineté.

Philippe comte de Dammartin, dessiné sans doute par Léopold Massard - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur    En 1230 - Philippe, dit Hurepel

 

 

Le bouclier différa et varia en France, tant pour la forme que pour la grandeur ; il y en avait de ronds ou d’ovales qu’on appelait pour cette raison rondelles. Il y en eut d’autres presque carrés, mais qui vers le bas s’arrondissaient et s’allongeaient en pointe. Ceux de l’infanterie étaient plus longs que ceux de la cavalerie, et quelques-uns couvraient presque le corps. Ces boucliers s’appelaient targes, nom qui se donnait aussi à d’autres boucliers, dont on ne se servait pas pour combattre, mais pour se couvrir. Ceux qui les portaient n’avaient point d’autres fonctions que de les soutenir et de couvrir les archers qui étaient derrière et tiraient leurs flèches contre les ennemis. On appelait aussi ces boucliers tavellas. Les boucliers dont on se servait dans les combats et les tournois étaient de bois, couverts de cuir bouilli, ou d’autres matières dures et capables de résister à la lance. Les chevaliers y mettaient leurs armoiries sur les bords, ou sur le centre, ou à l’extérieur. On ne voit point dans nos histoires que les Français se soient jamais servis de boucliers de cuivre, ni de certains boucliers quadrangulaires et extrêmement concaves.

Les chevaliers bannerets seuls portaient des bannières. Elles étaient attachées au bout et à côté d’une lance, comme les guidons ou les drapeaux de notre temps ; elles étaient carrées, et cette forme les distinguait des pennons qui étaient fourchus ou plus étroits à l’extrémité que vers la lance. Les pennons étaient pour les chevaliers non bannerets, appelés bacheliers ; et c’est sous ces étendards qu’ils conduisaient ceux de leurs vassaux qu’ils menaient à la guerre. Les bannerets avaient quelquefois un pennon outre leurs bannières ; les bannières et les pennons étaient aux armes des chevaliers. Nos anciens historiens, et principalement Froissard, les blasonnent souvent lorsqu’ils en parlent.

Cotte de mailles : Espèce de cuirasse, faite de petits anneaux en fer ou de mailles de fer simples ou doubles, qui couvrait le corps depuis le cou jusqu’aux genoux. On la mettait sur le gobisson ou gambesson, vêtement de dessous, contrepointé, garni de bourre et de laine entrelacée et battue dans du vinaigre. Elle était aussi nommée chemise de mailles, auber ou hauber. Elle était d’abord sans manches ; mais on y en ajouta ensuite, ainsi que des chausses de mailles.

 

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Cavalier vers le 10e siècle, dessiné par Léopold Massard - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur
10ème siècle

Guillaume Bertrand de Dufort, dessiné par Massard - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert PousseurGuillaume Bérard

Pierre de Courteany comte de Nevers dessiné par Léopold Massard - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur
Pierre de Courtenay

Cavalier vers le 11e siècle, sessiné par Mansard - Costumes de France - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur Gendarme au 12ème

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Amaury IV de Montfort, comte de Toulouse dessiné par Léopold Massard - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur
Amaury deMontfort

Saint Louis, roi de France dessiné par Léopold Massard - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur
St Louis

Philippe comte de Dammartin, dessiné sans doute par Léopold Massard - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert PousseurPhilippe, Hurepel


 

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