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Louis X le Hutin, quarante septième roi de France
1289 - 1316

Louis X, 47ème roi de France - gravure de Daret - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur

J'ai aimé les occasions difficiles

 

LOUIS X DIT LE HUTIN ROY DE FRANCE, fils de Philippe le Bel, lequel monta sur le Trône l'an 1314. Il fut surnommé Hutin parce qu'il fut turbulent, mutin, colère, et d’un abord très difficile. Son règne ne dura pas 2 ans, il fut tout rempli des séditions populaires qui naissaient de l'aversion qu'on avait pour sa violence. L'on ne trouve rien de remarquable, qu'un inutile supplice par lequel il fit finir Enguerrand de Marigny Comte de Longueville, surintendant de ses finances. Charles Comte de Valois, oncle de Louys fut auteur de cette funeste Justice : sa conscience lui reprocha son crime et le regret de l'avoir commis le mit au tombeau, peu de temps après. Le trépas de Philippe avait été sensible à la France, celui de Louys n'affligea que peu de personnes : n'ayant point eu d'enfants d’une femme qu’il avait répudiée avant que d'arriver au trône, Philippe son frère lui succéda. Jean 22 tenait la place de St Pierre. Et Frédéric III fils d'Albert concurrent à l'Empire avec Louys IV.

A Paris chez Louis Boissevin à la rue St Jacques à l'image de Ste Geneviève, proche la fontaine St Séverin.

 

Retranscription du texte de la gravure (Gravure de Pierre Daret ?)

 


 

Louis le Hutin  dessiné par Léopold Massard - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur


Louis X, surnommé le Hutin, né le 4 octobre 1289, ou selon d’autres 1291, succéda le 29 novembre 1314 à son frère Philippe-le-Bel. Il était déjà roi de Navarre depuis l’an 1304 par Jeanne, sa mère, et il s’était fait sacrer, en 1307, à Pampelune.
Veuf de Marguerite de Bourgogne, il différa son sacre jusqu’au mois d’août de l’année 1315, à cause des troubles de son royaume, et parce qu’il attendait sa nouvelle épouse Clémence, fille de Charles, roi de Hongrie. Pendant cet intervalle, Charles de Valois, son oncle, s’étant mis à la tête du gouvernement, s’empressa de destituer Enguerrand de Marigny, administrateur des finances, son ennemi personnel, et sur une accusation de péculat il le fit condamner à être pendu. Cet arrêt fut mis à exécution le 21 juin 1315 aux fourches patibulaires de Montfaucon établies par Enguerrand lui-même. Mais sa mémoire ne tarda pas à être réhabilitée, et bientôt Charles de Valois, frappé d’un mal inconnu, faisait distribuer de l’argent aux pauvres en leur ordonnant de prier pour monseigneur Enguerrand de Marigny et pour Charles de Valois.
Ni le meurtre d’Enguerrand, ni le procès intenté à Pierre de Latilly, évêque de Senlis, n’avaient remédié à l’embarras des finances ; la guerre de Flandre vint encore les augmenter. Louis eut alors recours à deux moyens pour se procurer de l’argent, il rappelle les juifs que son père avait chassés, et le 3 juillet 1315 il donne des lettres d’affranchissement à tous les serfs de ses domaines. Ceux-ci, forcés de payer leur liberté au prix de leurs biens mobiliers, n’obéirent qu’avec peine. L’édit du roi portait que, selon le droit de nature, chacun devait naître franc, et il faisait acheter ce droit de nature.
Le règne de Louis X est l’un des plus courts et des plus malheureux de la monarchie. Ce prince mourut à Vincennes, le 8 juin 1316, à peine âgé de vingt-six ans ; on a dit qu’il fut empoisonné. Il n’avait eu qu’une fille de Marguerite de Bourgogne, sa première femme. Le 15 novembre 1316, Clémence de Hongrie, sa seconde femme, mit au monde un fils posthume nommé Jean, mais ce jeune prince ne vécut que huit jours. Il s’éleva alors de graves discussions au sujet de la succession. Jeanne, fille du premier lit, élevait des prétentions soutenues par le duc de Bourgogne, son aïeul. Mais les États-généraux décidèrent que la loi salique excluait les femmes de la couronne, et ce fut Philippe-le-Long, second fils de Philippe-le-Bel, qui monta sur le trône. Jeanne eut en partage la couronne de Navarre, qu’elle apporta en dot à Philippe, petit-fils de Philippe-le-Hardi.

Cette planche représente Louis-le-Hutin dans toute la magnificence du costume royal. Son ample manteau bleu, brodé de fleurs de lis d’or, est fourré d’hermine, et par dessous il porte une robe de damas rouge brodée d’or et serrée sur la poitrine par une ceinture de même couleur.

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Hutin, vieux mot qui signifie emporté, querelleur ; en basse latinité, hutinus. Mézeray dit que Louis fut surnommé le Hutin, parce que dès son enfance il aimait à quereller et à se battre, et que ce surnom lui fut donné par allusion à un petit maillet dont se servent les tonneliers, appelé hutinet parce qu’il fait beaucoup de bruit.

Marguerite de Bourgogne est l’une des trois brus de Philippe-le-Bel, sur les aventures desquelles on a bâti de nos jours le drame de la Tour de Nesle. Convaincue d’avoir entretenu un commerce criminel avec Philippe d’Aunay, elle fut envoyée, en i1314, au château Gaillard et l’année suivante étranglée avec une serviette. Son amant fut écorché vif ainsi que Gauthier d’Aunay ; amant de Blanche, femme de Charles, depuis Charles-le-Bel. Ce dernier se contenta de se faire séparer de sa femme par le pape, en 1322. Philippe, comte de Poitiers, depuis Philippe V le Long, ne fut pas plus heureux que ses frères ; mais sa femme Jeanne de Bourgogne fut traitée moins sévèrement que ses belles-sœurs : après un an de captivité au château de Dourdan, elle fut reprise par son mari.

 

Gravure et texte extrait de l'ouvrage
Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours, publié par A. Mifliez en 1835


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