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Charles IV le Bel, quarante neuvième roi de France
1294 - 1328

Charles IV le Bel, 49ème roi de France - gravure de Daret - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur

L'on m'a reconnu beau dedans et dehors.

 

CHARLES IIII DIT LE BEL ROY de France, fils de Philippe le Bel, prit le Sceptre l'an 1321. Il eut beaucoup de vertus et n'avait que fort peu de défauts ; il aimait la Justice et ne souffrait point de violence. Il avait épousé la fille du Comte de Bourgogne, laquelle n'étant pas modeste, il la répudia et elle prit le voile, passa le reste de ses jours dans le Monastère de Maubisson ; et et il prit Marie fille de l"Empereur Henry. Il fit tenir les grands Jours à Paris pour ouïr les plaintes de tous les oppressés et fit faire des punitions exemplaires. La première d’un seigneur qui avait épousé la nièce du Pape accusé d'avoir usé de violence sur quelques femmes, et d'avoir fait assommer un Sergent, exploitant par les ordres de la Justice. La seconde d'un Sur-Intendant des Finances convaincu d'avoir détourné les deniers Royaux. Hugues Seigneur de Montpezat faisant fortifier une maison sur les frontières de la France, et des terres que le Roy d'Angleterre possédait, les officiers français s'opposèrent. Le Sénéchal de Guyenne qui dépendait de l'Anglais protégea Hugues et fit passer ces officiers au fil de l'épée. Charles mit une belle armée en campagne, prit la ville d'Agen, fit raser la maison qui faisait motif de cette guerre, fit prisonnier le général anglais, frère du Roy, et mit toute la Gascogne à l'obéissance. Isabeau sa tante Reine d'Angleterre ne pouvant bien vivre avec son mari, passa en France avec son fils Edouard. Charles la renvoya ne voulant appuyer sa mauvaise humeur. Ce fut lui qui institua les décimes qu'on lève aujourd'hui par tout le Royaume. Il régna 7 ans et mourut sans enfants, l'an 1328 . Cela fit que la Couronne passa sur la tête de Philippe de Valois. Jean 22 était encore Pape et Louys IV Empereur.

 

Retranscription du texte de la gravure (Gravure de Pierre Daret ?)

 


 

Charles le Bel,  dessiné par Léopold Massard - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur


Charles IV, le Bel, troisième fils de Philippe-le-Bel, succéda, le 3 janvier 1322, à Philippe-le-Long, son frère, dans le royaume de France et de Navarre, et fut sacré à Reims, le 21 février suivant.
Ce prince commença son règne par d’utiles réformes. Il rétablit les monnaies altérées par ses prédécesseurs, et fit faire des enquêtes sévères sur les extorsions des financiers désignés sous le nom de Lombards, parce qu’ils étaient en effet, pour la plupart, originaires de la Lombardie. On confisqua le fruit de leurs rapines et on les renvoya dans leur pays tels qu’ils étaient venus. « C’était, dit Mezeray, la punition la plus grande qu’on pût leur infliger. » Malheureusement cette ressource fut encore insuffisante, et cédant à de mauvais conseils, Charles eut recours à l’altération des monnaies.
La guerre avec l’Angleterre venait d’éclater ; tout le bon droit se trouvait du côté de la France. En effet, un seigneur de Montpezat ayant bâti un château à trois lieues d’Agen, dans une terre qui dépendait incontestablement du royaume de France, Charles l’avait fait saisir. Mais le seigneur de Montpezat, aidé du commandant anglais d’Agen, ne tarda pas à la reprendre et fit massacrer la garnison. Après avoir vainement demandé justice de ce massacre et de cette violation de territoire, Charles envoya en Guyenne son oncle, le comte de Valois, qui prit et rasa le château du seigneur de Montpezat, cause de la guerre, et s’empara de toutes les places de la province, à l’exception de Bordeaux, Saint-Sever et Bayonne. Le roi d’Angleterre désirant vivement voir terminer une guerre si malheureuse pour lui, fit passer en France sa femme Isabelle, sœur de Charles-le-Bel, et par l’entremise de cette princesse un traité fut signé entre les deux monarques, le 31 mai 1325. La Guyenne fut cédée par le roi d’Angleterre au prince de Galles, son fils, et celui-ci vint en personne faire hommage au roi de France, dont il se reconnut le vassal.
Cependant la guerre recommença l’année suivante ; elle fut suscitée par plusieurs seigneurs bâtards des principales maisons de Gascogne, qui se joignirent aux Anglais contre la France, et cette guerre est connue dans l’histoire sous le nom de Guerre de Bâtards. Le maréchal de Briquebeque y mit fin en battant complètement les Anglais et leurs alliés. Ils devaient bientôt s’en dédommager par d’éclatants succès. A quelques mois de là, Charles-le-Bel tomba malade et alla mourir à Vincennes, le 31 janvier 1328, à l’âge de 34 ans, après avoir régné six ans et quelques jours.

Ce prince fut le premier de nos rois qui accorda des décimes au pape. Jean XXII, qui régnait alors, promit de les partager avec lui, et proposa de lui mettre sur la tête la couronne impériale qu’il voulait ôter à Louis de Bavière. Mais Charles n’avait ni assez d’ambition, ni assez de courage pour une telle entreprise ; elle n’eut pas de suite. Ce prince avait du zèle pour la justice, et ses courtisans disaient de lui qu’il tenait plus du philosophe que du roi ; mais les peuples n’en furent guère mieux traités et il laissa l’état accablé de dettes.
Il avait épousé trois femmes, Blanche, deuxième fille d’Othon, comte de Bourgogne, qu’il fit enfermer en 13 15 pour adultère, et dont il se sépara en 1322 ; Marie, fille de l’empereur Henri VII qu’il épousa la même année, et qui mourut en couches l’année suivante ; et enfin, en 1329, Jeanne, fille de Louis de France, comte d’Evreux, qu’il laissa enceinte. Avant d’expirer il dit à ceux qui l’entouraient : « Si la reine accouche d’un fils, je ne doute pas que vous ne le reconnaissiez pour roi. Si elle n’a qu’une fille, ce sera aux grands du royaume d’adjuger la couronne à qui elle appartiendra. En attendant, je déclare Philippe de Valois régent de France. »


Charles-le-Bel est représenté ici, revêtu d’une robe de soie à reflets dorés, et fourrée de vair. Son cheval est recouvert d’un riche caparaçon bleu rebroché de fleurs de lis d’or. Ce fut sous son le règne de ce prince que les femmes commencèrent à porter les bonnets en pain de sucre connus sous le nom de hennins et dont la mode dura deux cents ans.

 

Gravure et texte extrait de l'ouvrage
Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours, publié par A. Mifliez en 1835


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