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Éléonore d'Autriche, reine de France
1498 - 1558

Les costumes en France à travers les âges

Éléonore d'Autriche, reine de France - Gravure reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur

Gravure et texte extrait de l'ouvrage
'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1835

 

Éléonore d'Autriche était sœur aînée de Charles-Quint, et naquit à Louvain en 1498. Elle n’avait que huit ans lorsqu’elle perdit son père, l’archiduc Philippe d'Autriche. Elevée à la cour de son frère, elle en faisait l’ornement. Frédéric II, frère de l’électeur palatin, qui vint à cette cour en 1514 ou 1515, conçut pour Éléonore une passion vive, et la princesse n’y fut pas insensible ; mais leur intrigue fut découverte à Charles-Quint, et ce prince, d’après les conseils de Chièvres, jugea plus convenable aux intérêts de sa politique d’éloigner de sa cour le jeune prince palatin, et de marier sa sœur au roi de Portugal.
C'était Emmanuel, dit le Grand et le Fortuné, qui avait vu cette monarchie s’élever, sous son règne, au plus haut point de gloire et de puissance ; mais il était déjà âgé, infirme, bossu, et pouvait à peine se soutenir sur ses jambes. Le mariage fut conclu en 1519. Eléonore vécut assez heureuse à la cour de Lisbonne ; mais son séjour n’y fut pas long. Emmanuel étant mort en 1521, et la laissant veuve avec deux enfants, la jeune reine revint à la cour d’Espagne.
Le prince palatin fit encore quelques démarches pour obtenir la main de cette riche douairière. Charles-Quint, de son côté, eut l’idée de la faire épouser au connétable de Bourbon ; mais la victoire de Pavie et la captivité de François Ier firent éclore d'autres projets. Après bien des négociations, Marguerite d’Autriche, tante de Charles-Quint, et Marie de Savoie, mère de François Ier, procurèrent la paix à la chrétienté, et Eléonore en fut le lien.
La liberté fut rendue au roi de France par le traité de Cambrai (1525), dont la première clause fut le mariage d‘Eléonore avec ce monarque, déjà veuf de la reine Claude. Arrivée à la cour de France, où elle fut reçue par des fêtes magnifiques, tous les poètes du temps célébrèrent à l’envi cette alliance. La reine ne trouva pas auprès du jeune et galant François, le bonheur qu’elle avait goûté à Lisbonne. Il est vrai qu’elle était de toutes les fêtes de la cour, et servait d'ornement aux parties que le roi faisait à Fontainebleau et à Saint-Germain ; mais ce prince la délaissait souvent pour ses maîtresses, dont le crédit réduisait celui d’Eléonore à peu de chose. Elle employa le sien, tant qu’elle put, à maintenir l’union entre son frère et son mari, ou à rapprocher ces deux puissants monarques. Éléonore n’eut point d'enfants de son second mariage. Devenue veuve une seconde fois, en elle se retira d’abord dans les Pays-Bas et ensuite (1556) en Espagne, où elle mourut à Talavera, près Badajoz, en 1558. Son corps fut porté à l’Escurial.

 

Son costume : Éléonore d'Autriche, sur cette représentation copiée de Gaignières, porte une robe brune à dessins or. La jupe de dessus est rouge, rayée d’argent ; ses manches, fourrées et à taillades blanches et rouges, sont extraordinairement larges.

 

François 1er, roi de France, en habit de tous les jours - gravure de Léopold Massard - reproduite et restaurée par © Norbert Pousseur
François Ier, époux d'Éléonore d'Autriche

 

 

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Eléonore d'Autriche - Gravure  de Lanté reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur
Eléonore d'Autriche, gravure de Lanté, du recueil de 70 gravures
sur les femmes française du XIIe au XVIIIe siècle
(collection personnelle)

Cette gravure est semblable à la pércédente, donc même source (Gaignières),
mais de meilleure qualité d'exécution.


Texte et gravure extraite des Costumes des Femmes Françaises du XIIe au XVIIIe siècle - Pierre Lamésangère, réédition 1900 de celle de 1827

Éléonore d'Autriche, seconde femme de François Ior, née en 1498, morte en 1558. Elle était sœur de Charles-Quint.
Suivant le portrait qu’en fait un auteur qui l’avait vue à seize ou dix-sept ans, elle avait un beau teint, les sourcils noirs, l’air riant, la bouche petite et les lèvres un peu relevées. Son mariage avec François Ier fut célébré le 14 juillet 1530 ; elle était veuve d’Emmanuel, roi de Portugal

Le crédit de la duchesse d’Estampes, et de ceux que cette favorite protégeait auprès du Roi, réduisit celui de la Reine à fort peu de chose. Les exercices de piété et la lecture faisaient ses occupations ; la chasse et la pêche, ses amusements. Elle y accompagnait le Roi, et servait d’ornement aux parties qu’il faisait à Fontainebleau ou à Saint-Germain.

Après la mort de François Ier, Eléonore, qui n’en avait point eu d’enfants, se retira d’abord dans les Pays-Bas, auprès de l’empereur Charles-Quint ; puis en Espagne.

Son costume : Eléonore a, sur le sommet de la tête, un réseau espagnol : ses cheveux sont séparés par devant, et divisés de chaque côté en plusieurs nattes ; on appelait ces nattes des oreillettes. Il faut remarquer aussi que ses manches sont tailladées. Elle passe pour avoir introduit en France, le vertugadin (diminutif de vertugade, venant de l’espagnol vertugado), espèce de bourrelet destiné à grossir les tranches.

 

 

Pour Zoom : Claude de France, reine de France - Gravure reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur

 

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Pour Zoom : Claude de France, ou La Reine Claude - Gravure  de Lanté reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur


 

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