Gravure de Léopold Massard et texte, extrait de l'ouvrage  
          'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1835 
           
         Guillaume Du Bellay, seigneur de Langey, fils aîné de Louis Du Bellay et de Marguerite de  Latour-Landry, naquit en 1491. II signala son courage en diverses  occasions, et se fit admirer par sa conduite et sa valeur. Chevalier de l'ordre  de Saint-Michel, Louise de Savoie l'envoya en 1525 auprès du roi François Ier prisonnier en Espagne. Gouverneur de Turin  en 1537, il fut ensuite vice-roi du Piémont; il reprit diverses places sur les  Impériaux, et le marquis Du Guast avouait que le sieur de Langey était le plus  excellent capitaine qu'il eût connu. Aussi bon négociateur que brave capitaine,  il fut utile à son souverain dans des ambassades en Italie auprès de Clément VII, en Angleterre, en Allemagne, et fut le plus mauvais courtisan de son  siècle. « Il ne sçait jamais, dit un auteur, ni quand le  roy se lève, ni quand il se couche ; mais il sçait bien où sont les ennemis ;  il se couvre et s'assied devant François Ier ; quand il a chaud, il  oste sa fraise et se mest en veste. »  
           Guillaume Du Bellay ne s'est pas moins  illustré dans la république des lettres, que dans les armes et les  négociations. On a de lui quelques ouvrages, dont les principaux sont un Epitome de l'antiquité des Gaules et de la France et des Mémoires sur les affaires du temps. Le style de Langey est naïf. En parlant de  1a magnificence qu'étalèrent les courtisans à l'entrevue du Champ-d'Or, en  1520, entre François Ier et Henri VIII, il dit « que leur dépense fut  telle, que plusieurs y portèrent leurs moulins, leurs forêts et leurs prés sur  les épaules. »  
           On lui fit cette épitaphe :  
           Ci-gît Langey, dont la  plume et l'épée  
           Ont surpassé Cicéron et Pompée. 
           
         Son costume : Le costume, se compose d'un pourpoint blanc à tailles bleu-clair environnées d'or et de trousses façonnées de même.  Le vêtement de dessous, qui se reproduit au bout des manches bouffantes du  pourpoint, est vert. Le bonnet et les babouches sont bleu-clair ; les chausses blanches. Ce costume se portait ordinairement à la cour et fut de grande  mode vers le milieu du règne de François Ier. 
 
 
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