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Jeanne d'Arc, la pucelle d'Orléans
1410 - 1431

Les costumes en France à travers les âges

Jeanne d'Arc, dessin de Léopold Massard - Gravure  reproduite puis restaurée par © Norbert Pousseur

Gravure (de Léopold Massard) et texte extrait de l'ouvrage
'Costumes français depuis Clovis jusqu'à nos jours', publié par A. Mifliez en 1835

 

Jeanne d’Arc, surnommé la Pucelle d’Orléans, naquit en 1410 à Domrémy, près Vaucouleurs, de parents pauvres, et fut, suivant l’opinion la plus accréditée, bergère jusqu’à dix-huit ans. Touchée des désastres auxquels la France était en proie au commencement du règne de Charles VII qui n’avait plus de tout son royaume qu’Orléans et quelques villes sur la Loire, elle crut que la Sainte-Vierge et les saints lui commandaient de prendre les armes pour sauver la France et faire sacrer le roi.
Dès l’âge de treize ans, frappée de ces apparitions, elle en avait confié le secret à quelques personnes qui, n’ayant point son enthousiasme, se moquèrent de la jeune bergère ou refusèrent de l’entendre. Enfin, après bien des obstacles, Baudricourt, gouverneur de Vaucouleurs, étonné de sa persévérance, de sa hardiesse modeste, l’envoya à Chinon où se trouvait le roi (1429) ; elle lui déclara quelles révélations elle avait reçues de la mère de Dieu, et lui demanda quelques forces pour faire lever le siège d’Orléans, alors attaquée par les Anglais ; mais avant qu’on lui accordât sa demande, elle fut obligée de subir plusieurs épreuves, afin de témoigner qu’elle n’était pas inspirée par le démon.
Elle partit enfin à la tête d'un renfort considérable, entra dans Orléans à la vue des ennemis, s’empara successivement de tous les forts qui étaient au pouvoir des Anglais, et, huit jours après son arrivée, les força de quitter la ville.
Elle ouvrit l’avis hardi d’aller immédiatement faire sacrer le roi à Reims ; il fallait, pour y parvenir, traverser quatre-vingts lieues de pays occupé par l'ennemi. Jeanne triompha de tous les obstacles, prit Jergeau, Meun, Beaugency,  remporta la victoire de Patay et fit prisonnier le général anglais Talbot. A la nouvelle de ces succès, toutes les autres villes se soumirent, à l’exception de Troyes qui pourtant se rendit au bout de six jours. Peu après le roi fut sacré à Reims.
Jeanne voulut alors se retirer, disant que sa mission était finie ; les instances des généraux triomphèrent de sa résolution, et elle consentit à rester encore à la tête de l'armée. Marchant de succès en succès, elle conduisit Charles VII à Paris, assista à la prise de quelques villes sur la Loire, puis fut envoyée de nouveau dans le nord de l’Ile-de-France ; mais là se terminèrent ses triomphes. Après plusieurs avantages signalés et des prodiges de valeur, elle s’introduisit dans Compiègne qu’assiégeait le duc de Bourgogne avec les Anglais, et fut prise dans une sortie (1430). Traînée de prison en prison, elle fut conduite enfin à Rouen, et là elle fut condamnée à mort et brûlée comme sorcière, le 31 mai 1431.
Pendant le long intervalle de temps qui s’écoula entre la prise de cette infortunée et sa condamnation, Charles VII sembla ne point songer à sa délivrance, et ne fit aucune proposition de rachat ni d’échange ; mais vingt-quatre ans après (1455), il fit réviser son procès et on la réhabilita solennellement. Elle avait été anoblie en 1430, ainsi que son père, sa mère, ses frères et leurs descendants.

Plusieurs poètes de différentes nations ont consacré leurs chants a Jeanne d’Arc, entre autres Robert Southey, Schiller, C. Delavigne, d’Avrigny et Soumet. Parmi ceux-là nous ne pouvons nommer Voltaire, qui a eu le malheur de ne pas sentir tout ce qu’il y avait de respectable dans l’enthousiasme, plus patriotique que religieux, de la libératrice des Français, et d’outrager indignement une femme que sa mort déplorable suffisait pour préserver de toute diffamation inutile.


Son costume : Jeanne d’Arc est ici présentée avec l’armure complète des guerriers de cette époque. On voit au Musée militaire une de ces vieilles armures.

 

Note 1 : Du Haillan, qu’on regarde communément comme le premier de nos historiens qui ait fait passer la mission de la Pucelle d’Orléans pour un coup d’adresse et de politique des grands de la cour de Charles VII, n’a suivi en cela qu’une tradition déjà établie par Guillaume du Bellay-Langey, auteur des Instructions sur le fait de la guerre ou de la discipline militaire, imprimées en 1548. C’est ainsi que du Bellay s’exprime dans cet ouvrage, liv. II, fol. 56 :
« Du temps du roi Charles VII, en la guerre qu’il avait contre les Anglais, fut Jehanne la Pucelle en France réputée personne divine ; et chacun affermait qu’elle avait été envoyée de Dieu, mais, à ce que l’on veut dire, le roi s’estoit avisé de ceste ruse pour donner quelque bonne espérance aux François, leur faisant entendre la sollicitude que nostre Seigneur avait de son royaume, et avec ce que ledit roy  travailloit en ce que la susdite Jehanne fut trouvée véritable en ses dits, et que la plupart de ses entreprises vinssent à bonne fin ; pour exécuter lesquelles, elle-même s’armoit et se trouvoit parmi les chevaliers aux combats. Les François y eurent telle fiance, que de là en avant la force des Anglois descheut de jour en jour et la leur augmenta. »

Note 2 : La précaution qu’on avait prise d’exécuter Jeanne d’Arc en plein jour et de la tenir élevée, pour qu’elle fût bien vue de tout le peuple, n’empêcha pas qu’après sa mort il ne parût plusieurs fausses Jeanne d’Arc. Une entre autres avait une ressemblance si marquée avec la Pucelle, ou joua si bien son personnage, qu’elle trompa les frères mêmes de Jeanne. On sait qu’à la faveur de cette imposture, elle épousa un gentilhomme de la maison des Armoises ; elle reçut à Orléans les honneurs dus à la libératrice de la ville. Une autre trompa encore la reconnaissance des Orléanais ; mais sa fourberie ayant été découverte, elle fut exposée à Paris aux regards du peuple, sur une pierre de marbre, qui était alors au bas des degrés du palais. Ces deux premières se disaient échappées au supplice par des moyens plus ou moins merveilleux. Il en vint une troisième, qui, en convenant du supplice et de la mort, prétendait avoir été ressuscitée. On dit que le roi prit la peine de la confondre lui-même, en lui demandant compte d’un secret réel ou chimérique, qu’il disait n’avoir été connu que de lui et de la Pucelle.

 


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